Des quartiers algérois infestés de cannabis
En dépit d’une lutte sans relâche menée par les services de police de la brigade des stupéfiants de la Sûreté d’Alger, le cannabis continue à infester les quartiers algérois. Une drogue qui s’ajoute aux psychotropes, donnant lieu à une inquiétude sans précédent autant au sein de la population que des services de police.
Plus de 700 personnes impliquées dans le trafic de cannabis ont été interpellées durant le mois de février passé, suite à des opérations menées par les brigadiers des stups de la Sûreté d’Alger, et ce dans le cadre de 564 affaires traitées durant la même période. Selon la cellule de communication et des relations publiques de la Sûreté d’Alger, au même mois, plus de 12 kg de cannabis ont été saisis, ainsi qu’une quantité de cocaïne et d’héroïne, mais aussi et surtout des psychotropes où d’importantes quantités ont été saisies.
La Sûreté d’Alger explique également que les comprimés de psychotropes commencent sérieusement à « pénétrer » dans les quartiers de la capitale, et ce en grandes quantités, ce qui a poussé ces éléments à redoubler d’efforts pour tenter d’encercler les activités des réseaux de ce genre de trafic.
En chiffres, pour le seul mois de février, les cellules anti-stups ont réussi à mettre la main sur 5 128 psychotropes destinés aux jeunes consommateurs issus des quartiers d’Alger.
Ces prises ont permis, aussi, l’arrestation de plusieurs fournisseurs connus déjà par les services de police. Les éléments de la police d’Alger ont aussi exécuté plusieurs perquisitions aux domiciles des fournisseurs, qui ont donné lieu à de nombreuses arrestations. La lutte contre les trafiquants a été fructueuse, avec la neutralisation de plusieurs « acteurs » de trafic de cannabis dans l’Algérois.
Toutefois cela n’a pas empêché la massivité de la drogue dans les quartiers. Des joints à 100 dinars, des plaques de 100 grammes de kif à 20 000 dinars, la drogue se vend et se consomme en masse par les jeunes et les adultes. Le fléau est en train de s’amplifier malgré les opérations policières intensifiées. Même dans les nouvelles cités, le cannabis est en train de se vendre.
Par ailleurs, dans le cadre des activités de lutte contre la criminalité urbaine, les services de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya d’Alger ont traité, toujours durant le mois de février, 1 993 affaires ayant entraîné l’arrestation de 1 953 présumés auteurs qui furent déférés devant les instances judiciaires compétentes, dont 724 pour détention et usage de stupéfiants ou substances psychotropes, 231 pour port d’armes prohibées et 998 pour divers délits.
Parmi les affaires traitées, 341 sont relatives aux atteintes aux biens, 652 aux atteintes aux personnes, dont quatre affaires d’homicide. Quant aux délits contre la famille et atteintes aux bonnes mœurs, les services de la Police judiciaire ont traité 24 affaires, ainsi que 350 délits touchant le public et 62 autres à caractère économique et financier.
Concernant le port d’armes prohibées, ces mêmes services ont traité 207 affaires impliquant 231 personnes, présentées devant les instances judiciaires, dont 131 personnes ont été placées sous mandat de dépôt. Concernant les activités de la police générale, 226 opérations de contrôle de professions réglementées ont été menées, ayant entraîné l’exécution de 32 arrêtés de fermeture ordonnés par les autorités compétentes.
Pour ce qui est de la prévention routière, les services de la sécurité publique ont enregistré 11 680 infractions au code de la route, à cela s’ajoute le retrait immédiat de 3 538 permis de conduire et l’enregistrement de 69 accidents de la circulation ayant entraîné la mort de deux personnes et 77 blessés, dont la cause principale demeure le non-respect du code de la route.
Par ailleurs, les services de la Sécurité publique de la Sûreté de wilaya d’Alger ont mené 975 opérations de maintien de l’ordre et 164 interventions diverses, en plus de 297 actions entreprises par les services de la police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement.
Enfin, les services de la Sûreté de wilaya d’Alger font toujours appel au civisme de tous pour dénoncer les contrevenants aux lois de la République, en se présentant aux services de police ou en téléphonant au 17 de la police secours ou au numéro vert 15-48, qui a enregistré durant le même mois 46 780 appels.