Crash du vol AH 5017 : Les victimes identifiées

L’identification des restes des victimes du crash de l’avion de la compagnie espagnole Swift Air assurant la liaison Ouagadougou- Alger a été achevée, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur son site.
« L’identification des restes mortels des victimes de la catastrophe aérienne du vol Air Algérie AH 5017 survenue le 24 juillet 2014 au Mali s’est achevée le 20 novembre » soit quatre mois après le crash qui a couté la vie à 116 passagers et membres d’équipage dont six ressortissants algériens et 50 Français.
Le vol AH 5017 s’est écrasé 50 minutes après son décollage. L’opération s’est terminée « avec la réunion du comité technique composé des experts français et algériens ayant participé aux analyses des données ante et post-mortem des victimes au sein du laboratoire de génétique de l’Institut de recherches criminelles de la Gendarmerie nationale (IRCGN) », a précisé la même source qui a ajouté que « cette identification permettra de restituer aux familles les restes mortels de leurs proches disparus dans la catastrophe et de mettre un terme à une attente douloureuse ».
Le ministère n’a pas précisé la date de la restitution des restes des victimes à leurs familles. Selon le communiqué, la procédure d’identification « a eu recours aux technologies les plus modernes et a été conduite grâce à la coopération de l’ensemble des 16 pays concernés par la catastrophe, en premier lieu le Mali et l’Algérie, ainsi qu’au concours d’Interpol pour le recueil des données ante-mortem ».
A la suite du crash le 24 juillet dernier au nord du Mali de l’appareil de Swift Air affrété par Air Algérie, plus de 1 200 restes humains ont été collectés, selon les enquêteurs Des enquêteurs algériens, français, maliens et espagnols ont passé une semaine à ratisser le site, proche de la ville de Gossi, à environ 150 km de Gao. En une semaine, toute la zone du crash a été passée au peigne fin. L’identification de l’ensemble des victimes de l’avion d’Air Algérie « peut prendre des semaines, des mois et peut-être des années », avait affirmé le directeur de la police judiciaire algérienne.
Les enquêteurs avaient conclu que l’avion affrété par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole Swift Air, était en bon état. « L’avion avait un certificat de navigabilité en état de validité », avait fait savoir Bernard Boudeille un responsable du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile.
Dans un rapport rendu public, les enquêteurs ont exclu que l’avion se soit désintégré en vol. « La trajectoire du McDonnell Douglas 83, « conduit à penser que l’avion ne s’est pas désintégré en plusieurs morceaux en vol », et qu’ »il a été pulvérisé à son impact au sol après avoir perdu de la vitesse et viré à gauche pour une raison encore indéterminée », selon la BEA.
Aucun segment tangible de l’appareil n’a été toutefois trouvé sur le lieu du crash que ce soit les réacteurs, les morceaux de fuselage, les trains d’atterrissage, les bagages, les sièges ainsi que les corps des passagers. Aucun morceau de l’appareil de 32 mètres et de plus de 15 tonnes d’acier et d’aluminium n’a été retrouvé. Pour les enquêteurs français, l’avion s’est désintégré en fragments inidentifiables rappelant l’étrange pulvérisation du Boeing 777 qui a ciblé le Pentagone le 11 septembre 2001.
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