Conférence africaine des start-ups : Une opportunité pour attirer les capitaux étrangers
La quatrième édition de la Conférence africaine des start-ups, prévue du 6 au 8 décembre à Alger, s’annonce comme un rendez-vous stratégique pour l’investissement et l’innovation en Afrique. L’événement mettra en avant le nouveau cadre législatif algérien, désormais adapté à l’accueil de fonds d’investissement internationaux, et vise à renforcer le climat de financement des start-ups dans le pays.
Le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a souligné, jeudi, que cette édition sera « particulière » grâce au soutien fort du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Elle offrira, selon lui, une vitrine du leadership algérien en matière d’innovation, de création de start-ups et de technologies de pointe sur le continent africain.
Ouadah a précisé, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, que cette conférence servira de plateforme d’échanges entre investisseurs internationaux et start-ups africaines, favorisant la mobilisation de capitaux étrangers et la mise en avant des nouveaux dispositifs réglementaires facilitant l’implantation de fonds en Algérie.
Placée sous le signe de la coopération africaine, cette édition accueillera près de 200 start-ups, avec le Rwanda comme invité d’honneur, a fait savoir le ministre, ajoutant qu’elle s’inscrit dans la dynamique du succès de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) 2025, organisée à Alger en septembre dernier. La Conférence africaine des start-ups vient ainsi confirmer le rôle croissant de l’Algérie dans l’organisation des grands événements économiques et technologiques du continent, selon M. Ouadah.
Les participants auront l’occasion de présenter leurs projets, d’échanger leurs expertises et de nouer des partenariats autour des thématiques du financement, du transfert de compétences et du développement durable.
Parmi les activités phares, figurent une rencontre dédiée à la création de fonds d’investissement africains, un forum réunissant bailleurs de fonds et gestionnaires d’actifs, ainsi qu’une « Deal Room » permettant aux investisseurs et entrepreneurs d’organiser des rendez-vous numériques pour concrétiser des accords d’investissement, a encore fait savoir M. Ouadah.
Le ministre a, par ailleurs, souligné que cette conférence mettra en lumière les modèles africains de réussite, démontrant comment de simples idées peuvent évoluer en start-ups performantes ou en empires technologiques.
Abordant la stratégie nationale en matière d’innovation, il a indiqué que son département œuvre à la création de start-ups durables, soutenues par un cadre juridique et fiscal incitatif. Il s’est dit confiant quant à l’atteinte de l’objectif présidentiel de 20 000 start-ups créées avant les délais prévus.
Concernant le développement de l’intelligence artificielle en Algérie, le ministre a annoncé la mise en place d’un conseil scientifique national, chargé d’élaborer une stratégie alignée sur les spécificités culturelles et civilisationnelles du pays. L’objectif, a-t-il affirmé, est de bâtir une intelligence artificielle algérienne souveraine, reposant sur une infrastructure technologique solide et au service du développement national.
En outre, M. Ouadah a révélé que plus de 50 000 personnes ont obtenu la carte d’auto-entrepreneur depuis son lancement en janvier 2024, estimant que cela représente un indicateur fort de la vitalité de l’écosystème entrepreneurial algérien.
