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Nationale

Colère à l’université de Béjaïa suite aux licenciements de quatre professeurs

Colère à l’université de Béjaïa suite aux licenciements de quatre professeurs

Le licenciement récemment de trois professeurs dont un syndicaliste et la rétrogradation d’un quatrième à l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa a provoqué la colère du conseil syndical des enseignants supérieurs solidaires (SESS) qui a appelé à un rassemblement de protestation mercredi matin pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de dérive du rectorat.

Le conseil syndicale du SESS a, en effet, invité dans un appel «tous les enseignants à s’engager fermement et à se préparer à des actions syndicales à la hauteur des exigences de l’heure». Les enseignants en question ont été sanctionnés selon le responsable de la section syndicale (SESS) M. Benberkane pour motif de cumul de fonction.

Dans sa déclaration, la section syndicale SESS écrit : «en l’espace d’une semaine, l’université de Béjaïa a connu le licenciement de trois collègues-enseignants et une rétrogradation d’un quatrième».

Pour les rédacteurs du communiqué, «jamais une telle dérive n’a été atteinte par l’université algérienne», estimant que : «les décisions sont prises dans la transgression totale des textes juridiques en vigueur et des principes d’un procès équitable». Et d’asséner : «ces pratiques répondent à l’objectif d’instaurer un climat de soumission et d’intimidation», précisant ensuite que «l’un des collègues visés par ces décisions est représentant syndical et élu au sein des instances de participation de l’université».

La section syndicale brandit des textes de lois pour dénoncer des décisions arbitraires et antiréglementaires dont l’article 44 de l’ordonnance n°06-03 du 15 juillet 2006 portant statut général de la Fonction publique, l’article 25 de la loi n°06-03 du 20 février 2006 portant organisation de la profession d’huissier de justice, et l’article 12 du décret exécutif n°08-130 du 03 mai 2008 portant statut particulier de l’enseignant chercheur. Ceci pour le professeur de la faculté de droit, M. Tarik Benmerghid, membre du conseil syndical du SESS et représentant des enseignants au sein du conseil scientifique et de la commission paritaire de l’université Abderrahmane-Mira.

Sa collègue, Mme Lamia Mouloudj, a fait l’objet d’une décision de licenciement prononcée par la commission paritaire de l’université au seul motif de «cumul de fonctions», puisqu’ils exercent aussi la fonction d’huissier de justice.

Par ailleurs, Me Sid-Ali Djenane, avocat de profession qui donne aussi des cours de communication à la faculté de droit de l’université de Béjaïa, s’est vu rétrogradé pour s’être inscrit uniquement au barreau.

Dans ce cas précis, le syndicat défend le professeur évoque «l’article 27 de la loi de 2013 portant organisation de la profession d’avocat qui précise expressément qu’à partir de 2013 tous les enseignants universitaires peuvent exercer la profession d’avocat (une dérogation à l’article 44 de l’ordonnance de 2006 portant statut général de la fonction publique.

Pour sa part, M. Tarik Azekak, maître de conférences en marketing au département des sciences commerciales, a reçu une notification de licenciement pour «comportement irrespectueux» et «destruction d’un document administratif (PV de surveillance des examens)». Une affaire qui remonte à plus d’une année. M. Azekak a nié avoir détruit le PV d’examen, reconnaissant avoir barré son nom et sa signature sur le document pour motif d’une signature apposée par un autre enseignant qui n’a pas surveillé l’examen. La section syndicale SESS compte exiger la levée des sanctions et la réhabilitation des quatre enseignants.



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