Cinq tonnes de cannabis saisies en 48 heures

Le trafic de drogue a sensiblement augmenté durant les dernières 48 heures. Plus de cinq tonnes de stupéfiants ont été saisies lors de deux coups de filet des services de police et de gendarmerie.
Le montant de cette prise est estimé à 70 milliards de centimes. La première opération a été traitée par la Police des frontières de Tlemcen après l’interception d’un véhicule appartenant à un narcotrafiquant marocain, à bord duquel 167 sacs en plastique contenant 31 quintaux de drogue ont été découverts.
Cette opération s’est soldée par l’arrestation d’un baron marocain. La seconde opération a été exécutée, 24 heures après, par les Gardes-frontières (GGF) de la Gendarmerie nationale de Naâma, qui a permis la saisie de plus de 15 quintaux de kif traité.
Toutefois, la vigilance des services de sécurité a permis d’intercepter les cinq tonnes de drogue, mieux, d’arrêter le baron d’origine marocaine. Il est à noter que les réseaux de trafic de drogue agissent selon la conjoncture qui prévaut en Algérie. Ce n’est pas la première fois que cela arrive.
En 2010, lors du match opposant l’Algérie à l’Egypte comptant pour la phase finale de qualification au Mondial sud-africain, joué au stade d’Oum Dorman au Soudan, les réseaux marocains de trafic de drogue avaient tenté d’écouler plus de 8 tonnes de résine de cannabis en Algérie. L’interception de cette grosse quantité avait été réalisée par les GGF de Bab El Assa qui ont réussi la saisie des huit tonnes et de deux véhicules utilitaires qui portaient des plaques d’immatriculation française. C’est en plein déroulement du match que les trafiquants avaient tenté d’introduire les huit tonnes de drogue, croyant dur comme fer que la vigilance des GGF était quasiment absente. Par ailleurs, selon un communiqué de la DGSN datant d’avant-hier, les réseaux de drogue ont inventé de nouvelles techniques pour faire passer le kif traité en Algérie.
Ils utilisent, explique-t-on, des emballages appartenant à des marques de produits alimentaires très connues en Algérie, tandis que dedans est cachée la drogue. Les trafiquants profitent également des week-ends et des évènements religieux pour tenter d’acheminer des quantités de drogue en Algérie. Et pour y arriver, les réseaux de trafiquants changent les itinéraires qu’ils empruntent habituellement pour créer de nouvelles brèches, précise la police.
Face à ce changement de tactique, la DGSN a revu sa stratégie sur le terrain en s’adaptant aux activités des trafiquants. Mais, malgré tous ces efforts et la vigilance des services de sécurité, de grosses quantités de kif arrivent à passer entre les mailles du filet. La preuve, la drogue est quotidiennement interceptée dans les grandes villes, notamment dans les quartiers populaires.
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