Bouchouareb: «La règle 51/49 ternit le code des investissements»
![Bouchouareb: «La règle 51/49 ternit le code des investissements»](https://i0.wp.com/www.jeune-independant.net/wp-content/uploads/2020/08/arton2165.jpg?w=560)
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a justifié hier la décision du gouvernement de supprimer la règle 49/51 du code de l’investissement et son placement dans le cadre de la réglementation des activités et secteurs économiques.
« La règle 51/49 n’a rien à faire dans le code de l’investissement car ce code est une vitrine qui devrait mettre en évidence tous les points positifs et les facilitations et les garantis accordés aux investisseurs étrangers afin de les attirer et les motiver à venir investir dans notre pays.
Aussi, nous considérons inutile de la faire figurer dans ce code », a-t-il expliqué jeudi dernier aux journalistes lors d’une conférence de presse, tenue à l’issue des travaux de la Conférence sur le développement économique et social qui s’est déroulée du 4 au 6 de ce mois de novembre au Palais des Nations (Alger).
Tout en soulignant que ce principe du 51/49, régissant les investissements étrangers en Algérie, n’est pas une chose nouvelle en Algérie et qu’il a toujours existé notamment dans le secteur des mines et des hydrocarbures, le ministre a, néanmoins, réaffirmé que cette règle ne sera pas remise en cause, mais plutôt « extirpée » du code des investissements et placée dans le cadre de la réglementation des activités et secteurs économique.
Elle sera élargie au commerce de gros et de détail ce qui permettra de freiner « les importations massives faites sur les devises de l’Etat » et qui ont conduit, selon lui, à l’effondrement de certains secteurs.
« Il faut absolument fermer cette porte béante et créer un repeuplement industriel pour minimiser la facture des importations et créer de la richesse », a-t-il martelé. Il a toutefois assuré que cette règle instituée en 2009 pour régir la répartition du capital entre les nationaux et les étrangers dans le cadre du partenariat, n’est pas rigide et qu’elle peut être adaptée aux besoins de la politique du gouvernement.
« Le principe 51/49 (impliquant que les nationaux soient toujours majoritaires Ndlr), pourrait être révisé, par exemple, dans le cas d’investissements réalisés avec des partenaires étrangers dans des segments porteurs à l’international tels l’informatique et les nouvelles technologies », a-t-il assuré. Le ministre s’est attardé sur la stratégie industrielle qu’il vient de mettre en place et qui consiste à faciliter la création des entreprises, à améliorer l’attractivité de l’Algérie pour les investisseurs étrangers et à encourager la délocalisation d’entreprises internationales de référence vers l’Algérie.
Il a considéré que la position « idéale » de l’Algérie lui permet de réceptionner les projets de délocalisation. A propos des opérateurs algériens désireux d’investir à l’étranger, ces derniers devraient prioriser l’investissement dans leur propre pays « Il y a d’abord du travail à faire dans notre pays et que l’investissement à l’étranger va venir avec le temps ». Gara Djebilet n’a jamais fait l’objet de discussions avec ArcelorMittal
Interrogé sur les informations rapportées par la presse selon lesquelles son département serait en discussion avec le leader mondial de la sidérurgie sur le projet d’exploitation du grand gisement de fer de Gara Djebilet. Le ministre a formellement démenti en répliquant que « Gara Djebilet n’a jamais fait l’objet de discussions avec ArcelorMittal ». Il a ajouté que le projet de Gara Djebilet est si important et nécessite une approche pérenne pour le développer.
Par ailleurs, le ministre a tenu à expliquer que le seul dossier évoqué avec ce sidérurgiste mondial était celui relatif au plan de relance du complexe d’El Hadjar qu’ArcelorMittal exploite avec l’entreprise Sider et que la présence en Algérie du patron du groupe sidérurgique, Lakshmi Mittal, est intervenue suite à l’invitation du ministère de l’Industrie et des Mines, pour prendre part à la Conférence sur le développement économique et social.