Benghebrit menace, le Cnapest persiste

Le ton monte entre le ministère de l’Education nationale et le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest-élargi). Le département de Nouria Benghebrit qualifie la grève de lundi dernier « d’illégitime ». Le syndicat compte poursuivre le débrayage entamé depuis trois jours.
« La grève a échoué et les enseignants qui ont le sens de la responsabilité n’ont pas adhéré au mouvement de protestation », a affirmé la ministre lors d’un entretien accordé au journal El Khabar. La ministre a indiqué que la loi sera appliquée « avec vigueur ». Elle a annoncé que les enseignants grévistes seront sanctionnés, avec notamment des ponctions sur les salaires.
« Ces mouvements de protestations ne sont pas un congé payé », a-t-elle précisé. Le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba qui répond aux menaces de Benghebrit, dira le contraire et estime que le mouvement de grève déclenché lundi dernier est « légitime ». La grève a été largement suivie, hier, pour son troisième jour, a déclaré M. Boudiba. Il avance le taux de 80%, qui est, selon lui, la preuve tangible que la grève est légitime.
« On constate la légitimité sur le terrain. Quand il y a une grève et que les gens adhèrent, cela veut dire que la grève est légitime et réussie », a-t-il soutenu. Répondant à la ministre qui a déclaré que les grévistes seront sanctionnés. M. Boudiba a indiqué que « c’est le ministère qui ne respecte pas la loi », a-t-il estimé. « Le syndicat a accompli toutes les procédures légales avant d’enclencher la grève », s’est-il défendu.
Mme Benghebrit a indiqué, par ailleurs, que les instigateurs de cette grève (Cnapest) font du chantage, au détriment des intérêts des élèves. Mme Benghebrit a indiqué qu’il y avait 36 revendications, que son département lui a satisfaites dans leur majorité. « Cela veut dire que les perturbations que connait le secteur n’ont aucun rapport avec les revendications ». « Les revendications augmentent d’une semaine à l’autre », ajoute la ministre.
Il faut rappeler que, le statut particulier constitue la pomme de discorde entre le ministère de l’Education et les syndicats autonomes. Révisé en 2012, le nouveau statut particulier des travailleurs de l’éducation est de nouveau critiqué par les syndicats qui exigent sa révision. Le ministère, qui avait refusé d’ouvrir le chantier de sa réforme sous la pression et se contente de promettre une révision « réfléchie pour éviter les erreurs du passé », invite le partenaire social à préparer le terrain aux commissions chargées d’étudier ce point.
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