7e sommet du forum GECF à Alger : Défendre l’avenir du gaz – Le Jeune Indépendant
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Energies

7e sommet du forum GECF à Alger : Défendre l’avenir du gaz

7e sommet du forum GECF à Alger : Défendre l’avenir du gaz

Au moment où des voix s’élèvent, émanant principalement des pays occidentaux, pour mettre fin à l’utilisation du gaz naturel, sous prétexte de protéger l’environnement et de laisser place aux énergies renouvelables (EnR), les experts sont unanimes sur le fait que le gaz a encore de l’avenir devant lui et qu’il est surtout incontournable pour réaliser la transition énergétique.  

Une déclaration de position sur le climat et l’avenir du gaz devrait être prononcée à l’issue du 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECFGECF Forum des pays exportateurs de gaz) que va abriter l’Algérie du 29 février au 2 mars prochain, en plus d’être une occasion pour les pays membres de renforcer le poids du Forum sur la scène mondiale.

Le GECF emboîtera-t-il le pas à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui avait fait barrage, lors de la réunion de la Conférence sur les changements climatiques (Cop 28), à un éventuel accord ciblant les énergies fossiles ?  

Dans une lettre adressée à ses pays membres, l’Organisation avait demandé de « rejeter pro-activement » tout accord ciblant les énergies fossiles. Une campagne aux motivations politiques était alors évoquée par l’OPEP. C’est cette même logique que devront défendre les pays exportateurs de gaz, sachant que nombreux sont les spécialistes et experts dans les questions énergétiques qui plaident la cause du gaz. En Algérie, les experts sont unanimes à dire que le gaz et les EnR sont le duo gagnant dans le futur mix énergétique, sachant que le gaz est reconnu comme étant moins polluant que les autres énergies fossiles.

Pour Mohammed Said Beghoul, expert et consultant en énergie, « on ne peut pas chasser tout de suite le gaz et la transition énergétique ne peut pas se faire sans gaz ». S’exprimant ce mardi sur les ondes de la radio nationale, tout en indiquant que la transition est une affaire de tout le monde, il a affirmé que « le gaz va rester comme véhicule pour ces énergies renouvelables ».  

La preuve que le gaz naturel a encore de l’avenir, ce sont les investissements que de grandes entreprises pétrolières prévoient dans le futur. C’est d’ailleurs ce qu’a démontré Noureddine Leghliel, analyste à la Bourse de Stockholm, qui a animé une conférence sous le thème « La nouvelle vision du marché pétrolier », organisée par le ministère de la Communication. De grandes entreprises pétrolières investissent énormément dans les énergies fossiles. « Quand on voit les CAPEX (dépenses d’investissement d’une entreprise) de grandes entreprises qui envisagent une augmentation des investissements dans les énergies fossiles et non dans ces énergies renouvelables, je ne crois pas aux EnR ! », a-t-il indiqué, dénonçant une propagande menée par les médias occidentaux.

Ces derniers font beaucoup de publicité sur les EnR, selon cet expert, pour qui le déclenchement du conflit entre la Russie et l’Ukraine a démasqué ces pays. « Où sont les énergies renouvelables, eux qui parlent de l’ouverture des mines de charbon ? », s’est interrogé M. Leghliel, qui dit que cette propagande avait un objectif politique, celui de créer des pressions sur les pays de l’OPEP et sur la Russie.

Par ailleurs, l’éventualité de faire du GECF une « OPEP du gaz » est avancée ici et là. Certains spécialistes sont catégoriques : On ne peut pas faire de ce Forum, qui est forum de concertation, une organisation telle que celle des pays exportateurs de pétrole. Pour Mohammed Said Beghoul, on ne peut pas le faire, sachant que les pays membres n’ont pas les mêmes politiques énergétiques et sa composante actuelle ne le permet pas.

Le même avis est partagé par le consultant international des questions énergétiques, Mourad Preure qui, dans son intervention hier à la radio nationale, a indiqué que le Forum des pays exportateurs de gaz ne peut pas être cartellisé comme celui de l’OPEP. Cela est techniquement impossible, selon lui, signalant les caractéristiques du gaz naturel, notamment le fait qu’il ne se stocke pas, contrairement au pétrole qui, lui, peut être stocké.

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