10,5 % du budget national pour l’Éducation : L’État met le paquet !

Le budget du ministère de l’Education nationale connaîtra en 2026 une hausse significative, traduisant la volonté du gouvernement d’investir davantage dans une école publique plus performante, inclusive et tournée vers l’avenir. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui.
« Cette progression traduit la volonté du gouvernement d’investir davantage dans le développement de l’école algérienne, tant sur le plan des infrastructures que sur celui de la qualité pédagogique », a s ouligné M. Saâdaoui mercredi dernier, lors de sa présentation des grandes orientations financières de son département dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2026, devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Saâdaoui a fait savoir que le budget du secteur atteindra 1 792 milliards de dinars en autorisations d’engagement et 1 851 milliards de dinars en crédits de paiement, soit 10,5 % du budget global de l’Etat et 4,4 % du produit intérieur brut (PIB). Il s’agit d’une hausse de 147 milliards de dinars en autorisations d’engagement et de 135 milliards de dinars en crédits de paiement par rapport à 2025.
Chaque année, près de 500 000 nouveaux élèves intègrent le système éducatif, ce qui impose de nouveaux besoins en matière d’infrastructures et d’encadrement. Pour y répondre, le projet de budget 2026 prévoit la construction de 260 écoles primaires, 177 CEM, 140 lycées, ainsi que 300 cantines scolaires et 1 040 nouvelles classes à travers le territoire national. Le ministre a insisté sur « la nécessité de renforcer la qualité de l’enseignement, de développer la formation continue des enseignants et de généraliser la numérisation du système éducatif », tout en veillant à améliorer les conditions de scolarisation dans les zones éloignées.
L’enveloppe globale du secteur se répartit sur quatre programmes majeurs : l’enseignement et la formation, la vie scolaire, les transferts sociaux et l’administration générale. Les dépenses de personnel, qui représentent plus de 85 % du budget global, concernent plus d’un million d’employés à travers le pays. Le volet social demeure, quant à lui, au cœur des priorités avec une dotation de près de 8 milliards de dinars destinée à la gratuité des manuels scolaires et à la couverture sanitaire des élèves, dont bénéficient chaque année plus de 3 millions d’enfants.
En outre, M. Saâdaoui a souligné que « l’enseignement occupe une place prépondérante dans le budget de l’Etat », illustrant l’attention particulière accordée à l’éducation de la jeunesse. Il a affirmé que l’amélioration du système éducatif constitue l’un des leviers essentiels de la diversification économique, au cœur du projet de l’Algérie nouvelle.
A travers cette hausse budgétaire, le ministère de l’Education nationale ambitionne de répondre aux attentes des enseignants, des élèves et des parents, dans un contexte où les réformes éducatives deviennent un enjeu central du développement du pays, comme l’a rappelé le président de la commission, Mohamed Ben Hachem, en ouvrant la séance. Celui-ci a souligné le rôle stratégique du secteur de l’éducation dans la construction d’une société du savoir et dans la consolidation de la justice sociale.
Il a également mis en avant les orientations majeures du projet de budget, qui reposent sur quatre piliers, à savoir l’amélioration de la qualité de l’enseignement, le renforcement de la formation continue des enseignants, la promotion de la numérisation et l’amélioration des conditions de scolarisation dans les zones rurales et enclavées.
Le président de la commission a, en outre, soulevé plusieurs interrogations relatives à l’évaluation des programmes précédents, à l’efficacité des mécanismes de suivi, ainsi qu’au niveau de coordination intersectorielle dans le domaine du soutien social scolaire. Il a enfin réaffirmé l’engagement de la commission à œuvrer avec rigueur et responsabilité pour le renforcement de l’école publique, équitable et de qualité.