Zemali annonce 100 cas de conflits du travail au premier semestre 2017

Pas moins de 100 cas de conflits collectifs du travail ont été enregistrés durant le premier semestre de l’année en cours, selon le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali.
Loin d’être un signe négatif, ce chiffre est pour lui « un indice édifiant de l’existence d’une activité syndicale en Algérie ». Le ministre, qui s’exprimait lors de la première réunion de la Commission interministérielle de suivi des conflits collectifs du travail, tenue avant-hier au siège de son département, a expliqué l’objectif de la commission qui « vise à renforcer et à promouvoir la culture du dialogue social ».
Pour ce faire, il a mis en avant la nécessité de rapprocher les points de vue et de parvenir à un consensus entre les partenaires sociaux concernant le contentieux, notamment dans les secteurs sensibles qui touchent directement à la vie quotidienne du citoyen, en cette conjoncture économique particulière que connaît le pays.
Il a souligné l’importance de mettre en place des mécanismes à même de « faciliter la circulation de l’information et la saisine de la commission sur tous les cas de litiges » pour mieux comprendre le problème et trouver des solutions.
Il a exprimé sa volonté de relancer la mission de l’inspection du travail qui ne doit pas se limiter, a-t-il dit, au contrôle, à la répression et à l’obligation, mais s’assigner un rôle pédagogique visant à sensibiliser, informer et orienter, rappelant l’instruction adressée aux inspecteurs régionaux et de wilaya pour agir dans ce sens.
La commission a pour mission de prévenir les conflits collectifs et de proposer des mécanismes susceptibles de contribuer à leur règlement à travers l’explication des dispositions législatives et organisationnelles sujets de désaccord, et la facilitation de la collecte et de l’échange d’informations et des statistiques relatives aux conflits. Des cellules de wilaya présidées par les walis ont été créées et chargées des mêmes missions attribuées à la commission au niveau national.
Installée le 10 janvier 2017, la commission compte dix départements ministériels en sus de la Direction générale de la fonction publique, à savoir les ministères du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Formation et de l’enseignement supérieur, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, de l’Industrie et des Mines, de l’Energie et des Finances. La composante de la commission pourrait être élargie à d’autres secteurs en cas de besoin.
Celle-ci peut faire appel à toute partie pour contribuer à l’accomplissement de ses missions. Le ministre a rappelé les orientations du Président Abdelaziz Bouteflika lors du Conseil des ministres tenu mercredi, dans lesquelles il a affirmé que « les partenaires sociaux et le gouvernement sont en devoir de faire preuve de solidarité et de coordination, pour faire avancer le processus de réformes dans un cadre de paix sociale ».
Il a par ailleurs souligné que l’activation de la commission interministérielle « ne signifie en aucun cas que nous rejetons le droit syndical et le droit des travailleurs à défendre leurs droits dans le cadre de la loi, d’autant que ces droits sont garantis par la Constitution », assurant que « l’action syndicale dans notre pays ne souffre d’aucune entrave ».
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