Yennayer célébré cette année sous le signe de la solidarité
Si El Hachemi Assad, secrétaire général du Haut commissariat
à l’amazighité a été hier l’invité du Forum d’El Moudjahid. Son exposé sur l’état des lieux de l’amazighité et ses perspectives a duré deux heures.
Cette longue intervention s’explique par le fait que chaque parole et chaque expression véhicule une multitude d’actions terminées, en cours ou à venir. Déjà le bilan de cette année qui s’achève, est élogieux par la richesse et la densité des activités réalisées. Ces activités doivent durer dans le temps et c’est pourquoi pour les pérenniser des conventions ont été signées avec les partenaires impliqués.
Ces conventions ont concerné des ministères, des institutions étatiques, des maisons d’édition, des partenaires du mouvement associatif et entrent en action pour le long terme, avec pour objectif le développement et la promotion de la langue et la civilisation amazighes. M. Si El Hachemi Assad a donné pour illustration l’exemple de la convention signée avec l’Office national des droits d’auteur qui a parrainé la rencontre scientifique de Taghit.
Deux directeurs de l’ONDA, Mme Aïyachia et M.Rabah Badis étaient d’ailleurs présents à ces journées d’étude pour manifester le soutien et l’accompagnement de ces journées d’étude par cet organisme public. Depuis l’institution de Tamazight à l’école, le chemin parcouru est déjà long.
A ce propos, le premier responsable du HCA explique, « en 1995, il y avait deux cent enseignants et quelques milliers d’élèves en 2014, le nombre de ces élèves a dépassé les trois cent-mille dans l’enseignement public en enchaînant, « la généralisation de la langue amazighe à l’école, se fera par étape et concernera au départ, seize wilayas puis vingt-quatre et enfin quarante huit ».
Le calendrier des activités du Haut commissariat à l’amazighité s’avère encore plus dense en 2015 avec des symposiums, des colloques et des journées d’études dans de nombreuses villes du territoire. Ces sorties sur le terrain renforceront et élargiront le redéploiement de la langue amazighe, utilisée dans les régions de l’Algérie profonde.
Quant à la célébration de Yennayer le 12 janvier, M. Si El Hachemi Assad a fait part de sa volonté d’instituer cette fête dans la nomenclature des journées fériées.
Pour cette année, il place Yennayer sous le signe de la solidarité. Ce sera le ministère de la Solidarité et de la Famille qui prendra en charge cet évènement dans tous les centres relevant de sa tutelle.
Déjà, le 10 de ce mois sera consacré à un cours modèle de tamazight à l’université d’Alger et dès le 12, des caravanes se dirigeront vers de nombreuses localités à l’intérieur du pays pour célébrer Yennayer. Le 13 est programmée une journée d’étude à Bejaia sur cette coutume ancestrale. Yennayer appartient au patrimoine universel et à ce titre, une proposition sera faite à l’UNESCO pour un projet d’inscription de cette tradition dans le patrimoine immatériel mondial.