Yémen : Les pays du Golfe réclament l’intervention militaire
Samedi, les pays du Golfe ont réclamé aux Nations unies de prendre des mesures coercitives, allant jusqu’à l’agression militaire étragnère contre le mouvement Ansarullah également appelé Houthis qui contrôle la capitale Sanaa.
Après avoir dénoncé un « coup d’Etat » des Houthis, les monarchies pétrolières du CCG ont demandé au « Conseil de sécurité de prendre une décision sous le chapitre 7 de la Charte de l’ONU », à l’issue d’une réunion extraordinaire convoquée à Ryad, la capitale de l’Arabie saoudite voisine du Yémen, a rapporté l’AFP. Le chapitre invoqué prévoit des mesures coercitives en cas de menace contre la paix, allant de sanctions économiques à l’usage de la force militaire.
Le CCG a aussi réclamé des « mesures urgentes pour garantir la sécurité de son allié le président Abd Rabbo Mansour Hadi et du Premier ministre Khaled Bahah » qui ont démissionné dans le but de déstabiliser le pays, selon les Houthis. Les Houthis, opposés à toute intervention étrangère et aux miliciens d’Al-Qaïda, sont entrés en septembre dans Sanaa avant d’étendre leur influence sur le centre et l’ouest du Yémen. Ils ont repris lundi le dialogue politique sous l’égide de l’ONU.
Ces discussions doivent aboutir à une entente « restaurant le processus politique » issu d’un accord conclu en janvier 2014 au terme de plusieurs mois de dialogue national, ont exigé les pays du CCG menaçant dans le cas contraire de prendre les « mesures nécessaires pour préserver leurs intérêts ». Le CGG prétend que la situation au Yémen affecte « la stabilité et la sécurité de la région et du monde ».
Boycott diplomatique
Et puis, dans le but d’attiser la crise politique au Yémen et porter préjudice à la gestion des affaires du pays certains pays dont la Turquie le Japon et l’Espagne ont fermé sous prétexte de la sécurité leurs ambassades au Yémen, rapporte l’agence iranienne Irib.
Le rappel des ambassadeurs en poste au Yémen se poursuit selon la chaîne saoudienne Al-Arabiya. Ankara est l’autre Etat à avoir fermé son ambassade et à faire retourner en Turquie son ambassadeur prétextant l’insécurité et le chaos au Yémen après la domination des Houthis sur la capitale et certaines autres villes. Elle suit pour le rappel l’Arabie saoudite, l’Allemagne, l’Italie et les Emirats arabes unis.