Wilayas du Sud touchées par les intempéries : Des équipes techniques toujours à l’œuvre
Les récentes inondations qui ont frappé 11 wilayas du sud du pays ont causé des dégâts considérables, provoquant une mobilisation rapide et efficace des autorités pour faire face à la situation dramatique vécue par la population.
Les intempéries, qui ont entraîné une augmentation du niveau des oueds, ont particulièrement touché les régions de Béchar et Naâma, provoquant l’arrêt complet des systèmes d’approvisionnement en eau potable et des dommages significatifs aux infrastructures routières et ferroviaires. Le ministère de l’Hydraulique a rapidement réagi en mettant en place des mesures d’urgence pour rétablir la distribution d’eau potable. Selon le bilan établi par le ministère, des opérations d’élimination des débris causés par les crues ont été effectuées dans la plupart des zones touchées. Ces actions ont permis la remise en service des systèmes de distribution d’eau, garantissant ainsi que les populations touchées puissent retrouver un accès à ce service essentiel.
« Suite aux récentes intempéries ayant entraîné une augmentation du niveau des oueds, notamment à Béchar, Naâma, Tébessa, El Bayadh, Tiaret, Tamanrasset, Béni Abbès, Tindouf, Ghardaïa, Djanet et Laghouat, des mesures d’urgence ont été prises pour assurer le Service public en matière d’eau dans la plupart des régions », précise le même bilan, ajoutant que « l’opération est toujours en cours ».
Les wilayas les plus touchées, telles que Béchar et Naâma, ont souffert de l’arrêt total de leurs systèmes d’approvisionnement en eau. À Béchar, les communes de Béchar, Kenadsa et Abadla ont été particulièrement affectées, avec des canaux de transfert d’eau vers le système Boussir 1 gravement endommagés. Les équipes de secours ont rapidement entrepris des travaux de maintenance pour rétablir l’approvisionnement en eau et limiter les conséquences de ces inondations.
Quant à la wilaya de Naâma, la commune d’Aïn Sefra a été la plus touchée, où les crues ont bloqué les canaux d’évacuation et les réseaux d’assainissement dans plusieurs quartiers, outre la déviation du canal de pompage dans la région d’El-Sekhouna Oued Dzira qui alimente certains quartiers de la ville en eau potable », souligne le document.
Le président Abdelmadjid Tebboune, lors d’une réunion récente du Conseil des ministres, a insisté sur la nécessité de rétablir les services essentiels et de procéder à l’indemnisation des sinistrés dans les meilleurs délais. Cela souligne l’engagement du gouvernement à soutenir les populations touchées et à veiller à leur bien-être dans cette période difficile. Des mesures d’indemnisation ont été envisagées pour aider les victimes des inondations à se reconstruire et à retrouver une vie normale.
Pour en limiter les effets dans l’avenir, des équipes techniques spécialisées ont été dépêchées dans les zones touchées par les inondations pour évaluer les dégâts causés aux installations hydrauliques et élaborer des plans d’action en coordination avec les services du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, ajoute le bilan.
De son côté, le ministère des Travaux publics a également engagé des actions pour rétablir la circulation sur les routes. Le secrétaire général du ministère, Ali Boulrabah, a déclaré à l’APS que la circulation était redevenue normale dans la majorité des wilayas touchées. En moins de 48 heures après les inondations, les principaux axes routiers avaient été rouverts, permettant ainsi aux équipes de secours et aux aides humanitaires d’atteindre les zones sinistrées. Selon le même responsable « la réhabilitation de la ligne ferroviaire Béchar-Naâma se fera d’ici le mois prochain ».
Travaux publics : plus de 475 travailleurs mobilisés
Des instructions ont été données pour la mise en place d’unités d’intervention, chargées de rouvrir les passages temporaires et d’effectuer des réparations provisoires sur les routes, permettant « le transport des aides, des marchandises, des personnes et du matériel, tout en s’attelant à des réparations provisoires des routes, à l’instar de l’élimination des débris et du contrôle des ponts ».
Les directions des travaux publics ont mobilisé plus de 475 travailleurs et 220 unités de matériel, en collaboration avec des entreprises de construction locales, afin de garantir une prise en charge optimale des travaux de maintenance et de réhabilitation des infrastructures routières. Concernant le réseau ferroviaire, des dégâts significatifs ont été observés, avec des dommages sur une longueur de 20 kilomètres du tracé ferroviaire et des infrastructures techniques. Une commission de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) s’est rendue à Béchar et à Naâma pour évaluer l’état de la ligne ferroviaire. Les travaux de réhabilitation devraient permettre la réouverture de cette ligne stratégique d’ici le mois d’octobre.
En outre, le même responsable a affirmé que les wilayas concernées s’attelaient à réaliser des études d’expertise pour « arrêter le coût final des travaux, pour ensuite présenter les résultats de l’expertise et les estimations, jointes de fiches techniques aux services concernés pour l’allocation des enveloppes financières devant financer les projets de maintenance et de réhabilitation des infrastructures ».
Pour garantir une réponse rapide et efficace, une cellule centrale a été installée au sein du ministère des Travaux publics. Cette cellule a pour mission de superviser tous les travaux de réhabilitation, de suivre l’état du réseau routier en temps réel et de prendre les mesures nécessaires pour assurer un rétablissement rapide des infrastructures. Les directions des travaux publics des wilayas touchées ont été renforcées en matériel et en ressources humaines pour faire face à cette situation d’urgence.
Au-delà des mesures d’urgence, le ministère de l’Hydraulique et le ministère des Travaux publics travaillent ensemble pour élaborer des plans d’action à long terme. Des équipes techniques spécialisées ont été envoyées dans les zones touchées pour évaluer les dommages et proposer des solutions durables afin de prévenir de futurs incidents similaires. Ces études visent à renforcer les infrastructures hydrauliques et routières pour faire face aux défis posés par les conditions climatiques.