Washington ne doit pas ignorer la Syrie et l’Irak estiment des experts – Le Jeune Indépendant
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Washington ne doit pas ignorer la Syrie et l’Irak estiment des experts

Washington ne doit pas ignorer la Syrie et l’Irak estiment des experts

Les Etats-Unis ont adopté une stratégie inefficace dans la lutte contre les djihadistes de l’Etat islamique, a estimé le journaliste de la chaîne de télévision américaine NBC Richard Engel. « Il y a de grandes controverses dans la stratégie américaine, qui deviennent de plus en plus évidentes chaque jour », a-t-il indiqué.

Selon lui, les frappes aériennes menées par la coalition en Irak et en Syrie ont forcé l’EI à modifier temporairement l’objectif de son offensive. Cependant, à l’heure actuelle, les islamistes ont repris leur marche vers Bagdad.

Le journaliste a également déploré l’aptitude au combat de l’armée irakienne et l’incapacité du gouvernement du pays à relever le moral de ses militaires. « Les Etats-Unis ont dépensé des milliards de dollars dans la formation de l’armée irakienne pour la voir aujourd’hui subir des défaites et rendre les armes », a constaté Richard Engel.

Dans le même temps, le journaliste a souligné que les Etats-Unis n’avaient pas d’alliés sur le terrain syrien à l’exception des Kurdes, qui ne reçoivent actuellement pas l’assistance nécessaire face aux combattants de l’EI.

Des experts indiens sont pratiquement du même avis. Conduite par les Etats-Unis, la coalition contre l’Etat islamiques (EI) n’associe pas suffisamment de pays et n’a pas de plan de lutte efficace contre les djihadistes, ont estimé des experts indiens dans le cadre d’un duplex Moscou-New Delhi, organisé par l’agence Rossiya Segodnya.

« Les actions de la coalition ne sont ni ciblées, ni coordonnées et ne mènent par conséquent nulle part (…). Il faut tout d’abord assigner l’objectif dans le cadre de la coalition. Nous voyons qu’à présent, quelqu’un y lutte contre l’EI, alors que d’autres essaient de frapper Bachar el-Assad, soit combattent plutôt contre la Syrie », a déclaré Fazzur Rahman Siddiqui, du Conseil indien des affaires mondiales (ICWA). Et de supposer que le président américain Barack Obama avait lancé cette campagne afin de « redorer son blason dans la région ».

Selon le professeur P.R. Kumaraswamy, du Centre d’étude des pays d’Asie de l’Ouest à l’Université Jawaharlal Nehru (JNU), le problème (de l’EI, ndlr) à sa base une « interprétation xénophobe de la religion ». « Aussi, les efforts doivent-ils être dirigés à la lutte contre l’idéologie extrémiste », a estimé l’expert.
Par ailleurs, les participants indiens au duplex ont souligné que la lutte contre l’EI ne devait pas s’appuyer uniquement sur les acteurs extérieurs. La Syrie et l’Irak doivent jouer eux aussi leur rôle dans cette lutte, car sans cela un règlement durable du problème ne serait pas garanti.

L’EI, appelé autrefois l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), est un groupe sunnite terroriste lié à Al-Qaïda. Il sévissait au départ principalement en Syrie où il combattait les troupes gouvernementales, acquérant la réputation de l’une des organisations djihadistes les plus cruelles.

Il y a quelques mois, cette organisation a intensifié ses activités en Irak. Fin juillet, l’EI a proclamé un « califat islamique » sur les territoires irakiens et syriens sous son contrôle. Depuis le 8 août, l’aviation américaine effectue des frappes contre les positions des djihadistes en Irak, et dès le 23 septembre, en Syrie.

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