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Nationale

Vrais-faux communiqués de la Présidence : Confusions et démentis sur fond de crise

Vrais-faux communiqués de la Présidence : Confusions et démentis sur fond de crise

C’est encore la grande confusion. Le brouillard n’est pas près de se dissiper apparemment, puisque de faux documents officiels viennent de jeter le trouble et accentuent la gravité de la situation politique. Après un communiqué lundi soir faisant état du limogeage du chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, qui a été largement relayé par les réseaux sociaux avant d’être démenti par le ministère de la Défense nationale, voilà qu’hier matin un autre émanant de la Présidence avait été encore diffusé sur les réseaux sociaux. C’est un communiqué d’une rare virulence et qui avait créé un début de panique chez l’opinion. Heureusement qu’aucun média public n’en a fait écho.

Quelques heures après, le conseiller du président de la République, Mohamed-Ali Boughazi, a démenti formellement avoir signé ce communiqué au nom du secrétariat général de la Présidence, dans lequel l’Armée nationale a été sévèrement critiquée et accusée d’avoir conduit un « pronuciamunto ».

Dans une déclaration à la chaîne El Bilad TV, Boughazi affirme que ce document (le communiqué) « est un faux » et que sa signature et son nom ont été illégalement portés dessus ».

Ce texte s’est propagé comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Il portait le cachet rond de la Présidence de la République et l’intitulé « communiqué à la Nation », et s’en prenait directement à l’Armée nationale populaire, l’accusant de vouloir opérer un coup d’Etat.

Le texte évoque notamment ce qu’il qualifie « d’intrusion anti constitutionnelle de l’armée dans les affaires politiques du pays ».

Plus grave encore, ce faux communiqué souligne que les éléments de la Garde présidentielle ont entamé une série d’arrestations parmi « les meneurs du coup d’Etat avorté » et appelle les troupes de l’armée à se « conformer aux ordres venant d’en haut », c’est-à-dire de la Présidence.

Pour de nombreux observateurs, l’institution de la Présidence aura du mal à communiquer à l’avenir. La suspicion s’est installée sur les futures décisions qui seront dans

quelques jours par Bouteflika, comme annoncé dans son dernier message où il promet de démissionner avant la fin de son mandat électif, soit le 28 avril. Ainsi, la « guerre du cachet » a pris de nouvelles proportions et risque de peser lourdement dans les événements qui vont avoir lieu dans un proche avenir.

Le chef de l’Etat ne semble avoir plus aucun média à sa portée, ni la télévision d’Etat, ni l’agence officielle, ni même certaines chaînes de télévision privées. Bien qu’il ait nommé un fidèle au poste de DG de l’EPTV, cette dernière semble vivre une véritable rébellion, où la majorité des journalistes s’est rangée du côté du mouvement populaire.

Mais que cherche-t-on à travers la diffusion de faux communiqués ? Pour quelles raisons ? Pourquoi veut-on à attiser les tensions et aggraver la crise et créer une ambiance de chaos, alors que le gouvernement de gestion des affaires courantes de Bedoui vient juste d’être installé ?



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