Volley-ball : Du bronze qui sonne comme un vrai échec
La sélection algérienne de volley-ball, drivée par l’ancien international Lyes Tizi Oualou, partie à Koweit City (Koweit) se refaire une santé aux 19e championnats arabes des nations de la discipline, si elle a pu passer sans trop de problèmes le cap de la phase de groupe (elle était versée dans le groupe « B » où figurait notamment le super favori de l’épreuve, l’Egypte, contre laquelle elle a concédé une large défaite de 3-0, dénotant de la différence de niveau), a lamentablement échoué dans l’avant-dernière étape (le carré d’as) menant au sacre devant l’élève d’hier, le Qatar, à l’arrivée d’une partie mal négociée, les camarades de Yacine Hakemi, dominés dans tous les domaines, n’ont pu faire mieux que de remporter un tout petit set avant de laisser leurs adversaires survoler les débats sans discussion (3-1).
Un lourd revers qui confirme, si besoin est, le glissement dangereux, pis, la régression de l’école algérienne au double niveau africain, dominé comme toujours par le tandem Egypte- Tunisie, et arabe marqué du sceau de notre inévitable duo, le Qatar venant s’y intercaler en raison de l’absence à l’édition koweitienne des « Aigles de Carthage ».
En dépit d’un stage précompétitif en Pologne qui aura duré deux semaines (08-22 novembre dernier), l’E.N algérienne, battue à plate couture et sans surprise par les « Pharaons » lors de son entrée en matière ratée mais dans les prévisions de son coach qui prévenait, avant le déplacement du Koweit, que le tournoi n’était qu’« une étape importante dans la préparation des échéances futures (…) une occasion pour jeter les bases d’une équipe hautement compétitive à moyen terme. », ne s’est pas montré dominatrice face à de petites nations (la Palestine, le Bahrëin ou l’Irak ne sont pas des foudres de guerre en la matière), comme lors du match de la médaille de bronze face au Koweit remportée à l’arrachée (3-2).
Un score étriqué et un succès tiré par les cheveux qui en dit long sur le travail qui attend les coéquipiers de Toufik Mahdjoubi sous la houlette d’un entraîneur qui a brillé par le passé en tant que joueur doué d’une génération non moins douée, et qui aspire vraiment à « monter un groupe pour l’avenir selon une politique tracée par la fédération qui espère professionnaliser la discipline. » On peut l’espérer.