Visites d’Etat du président de la République : De nouvelles alliances économiques scellées 

Le renforcement du partenariat économique en ligne de mireL’Algérie, qui a lancé le chantier de la transformation de son économie à même de faire d’elle une économie productive et de moins en moins dépendante des hydrocarbures, veut aussi sceller de nouvelles alliances économiques.

Des partenaires ont exprimé leur volonté d’accompagner l’Algérie dans cette démarche de diversification économique. C’est dans cette optique que s’inscrivent des derniers déplacements du président de la République à l’étranger, à savoir en Russie, en Chine, en Turquie et au Qatar.

Si l’occasion était de réaffirmer les convergences politiques de l’Algérie avec ces pays, les questions économiques étaient au cœur de ces visites d’Etat qui ont mené le président de la République à Moscou, Pékin, Ankara et Doha. C’est à partir de la Fédération de Russie qu’a entamé le président de la République Abdelmadjid Tebboune ces visites d’Etat, après celles effectuées au Portugal et en Italie.

Le 13 juin dernier, il s’est en effet rendu en Russie pour une visite d’Etat de trois jours, à l’invitation de son homologue Vladimir Poutine. Ce déplacement s’inscrit « dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays amis ».

La question du renforcement de la coopération économique a primé lors de cette visite. Le chef d’Etat avait affirmé à l’ouverture du Forum économique algéro-russe, auquel ont pris part 70 opérateurs économiques algériens et 200 hommes d’affaires russes, que « nos deux pays pourront nouer un partenariat stratégique ».

L’occasion était surtout d’identifier les opportunités d’investissement. Du côté russe, la place qu’occupe l’Algérie en tant que partenaire clé pour le pays en Afrique a été mise en avant. Le renforcement et la diversification des échanges commerciaux ont aussi été évoqués. Cette visite d’Etat s’est soldée par la signature de plusieurs accords de coopération entre les deux pays, et ce dans divers domaines.

C’est en Chine que Abdelmadjid Tebboune s’est par la suite envolé, en passant par le Qatar. La Chine étant un partenaire historique de l’Algérie, le déplacement dans ce pays, l’une des principales puissances économiques mondiales, avait pour objectif principal le renforcement de la coopération économique entre les deux pays amis. L’Algérie cherche surtout à tirer parti de cette relation pour stimuler sa propre économie.

Le Forum d’affaires algéro-chinois a ainsi permis d’explorer les nouvelles opportunités de partenariat. Lors de ce rendez-vous, qui a vu la participation de plusieurs responsables d’entreprises et de groupes économiques nationaux, le président de la République a affirmé que «la voie est ouverte en Algérie devant les hommes d’affaires chinois pour le partenariat et l’investissement dans tous les secteurs », exprimant le souhait de voir « les relations algéro-chinoises se renforcer et se consolider davantage ».

Ainsi, la Chine, fortement présente en Algérie, devrait encore renforcer sa présence, d’autant qu’elle prévoit d’y investir un montant de 36 milliards de dollars. Elle a, en outre, exprimé sa volonté d’ouvrir son marché pour les produits algériens hors hydrocarbures.

Avec la Turquie, pays étranger avec le plus grand nombre d’entreprises présentes en Algérie, le pays veut également hisser les relations économiques à des niveaux supérieurs par le lancement de nouveaux investissements pour ainsi porter le volume d’investissements, estimé à 6 milliards de dollars actuellement, à 10 milliards de dollars à moyen terme.

C’est dans ce sens que les deux Présidents ont convenu d’ouvrir le champ des investissements à de nouveaux domaines, signant ainsi une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays. L’ambition de faire doubler la valeur des échanges commerciaux a par ailleurs été exprimée.