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Nationale

Violences sexuelles des sionistes à Gaza : L’Algérie demande une enquête

Violences sexuelles des sionistes à Gaza : L’Algérie demande une enquête

L’Algérie continue de faire pression sur l’entité sioniste au niveau des Nations Unies, en interpellant la communauté internationale sur les crimes abjects commis par les soldats israéliens. Appelant chaque semaine à un cessez le feu urgent dans la bande palestinienne occupée de Gaza et l’intensification des aides humanitaires et sanitaires aux populations civiles meurtries par la sauvagerie israélienne, l’Algérie ne cesse de dénoncer les « deux poids, deux mesures » des Etats alliés à l’occupant sioniste, ainsi que certains rapports faits à la carte par des organismes onusiens.

Cette fois, c’est le rapport de la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten qui a fait réagir l’Algérie. La diplomate onusienne est revenue sur sa récente mission en Israël et en Cisjordanie. Son rapport se base uniquement sur des « témoignages » ou des « déclarations » fournies par les autorités sionistes et des sources « dites » indépendantes mais ayant un lien avec ces derniers pour accabler le mouvement Hamas et l’accuser de violences sexuelles lors de l’attaque du 7 octobre dernier.

Lors d’une session ouverte au Conseil de sécurité, le représentant permanent de l’Algérie, Amar Bendjama a réagi avec force sur le contenu de l’exposé de Pramila Patten, invitant cette dernière à se pencher sur les violences sexuelles dont sont victimes les femmes palestiniennes dans les centres de détention en Cisjordanie et à Gaza. Il a déclaré qu’il espère que la représentante spéciale du SG de l’ONU obtiendra une autorisation pour visiter plusieurs centres de détention où les droits des Palestiniens sont violés et où plus de 3484 détenus administratifs y sont détenus sans procès.  

Bendjama a déclaré que : « sa présence dans la bande de Gaza lui aurait permis de constater par elle-même l’ampleur des agressions sexuelles auxquelles les Palestiniens sont exposés par les forces d’occupation et d’en faire part à la communauté internationale. »

Selon le représentant algérien, il y a une  nécessité de mener des « enquêtes approfondies » sur les agressions sexuelles commises par les forces d’occupation dans les territoires palestiniens occupés et non pas se contenter de rapports biaisés émanant d’une source unique, dont le but est d’accuser et d’accabler la résistance palestinienne.

Pour le diplomate algérien, les femmes palestiniennes souffrent depuis des décennies des effets tragiques d’une agression continue, d’une politique de colonisation, de discrimination et de violence, ajoutant que les civils palestiniens et plus particulièrement les femmes, sont soumis à des attaques qui violent l’essence de leur humanité et de leur dignité.

 Cette situation critique « n’est pas un phénomène récent, mais qu’elle se poursuive tout au long de l’occupation et ait été exacerbée par la politique de punition collective », a-t-il déploré, regrettant que leurs « auteurs restent souvent à l’abri des sanctions ».

Pour Bendjama, « la responsabilité est un concept interdit lorsqu’il s’agit des victimes palestiniennes ».

Il a aussi dénoncé l’impunité dont profitent les auteurs des violences en rappelant que depuis 2001, malgré 1400 plaintes déposées par des Palestiniens pour actes de torture, seules trois enquêtes pénales ont été ouvertes et que « étonnamment, aucune enquête n’a abouti à une inculpation ».

A ce propos, le diplomate algérien a souligné la position de l’Algérie de rejet des violences sexuelles indiquant qu’ « aucune personne, homme ou femme, quelle que soit sa religion ou son origine, ne doit endurer les horreurs des agressions sexuelles ».

Bendjama a estimé que « ce que vivent les Palestiniens, en particulier les femmes, est un véritable test de la crédibilité du droit international et du cadre mondial défini dans les résolutions du Conseil de sécurité », avant d’appeler à « mettre fin à ces atrocités, aujourd’hui avant demain » et que « cela nécessite l’imposition urgente d’un cessez-le-feu, car il n’y a pas d’autre alternative ».

Dans ce contexte, le représentant algérien a présenté des chiffres effarants : « plus de 9000 femmes palestiniennes ont été tuées par les forces d’occupation depuis le 7 octobre, et que sur les 72.000 blessés, plus de 75% sont des femmes et sur les 7000 personnes disparues, 70% sont des femmes et des enfants ».



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