Violences faites aux femmes : Les médias en soutien aux sans-voix
Les violences envers les femmes et les filles restent une problématique majeure en Algérie, nécessitant une action concertée. Dans ce cadre, l’UNFPA a organisé une journée de sensibilisation, ce dimanche à Alger, en collaboration avec des partenaires institutionnels.
Cet événement s’inscrit dans la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles et vise à renforcer la coopération entre les différents acteurs, notamment les institutions, les corps de sécurité, les médias et la société civile. Feriel Yousfi, directrice générale au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, a rappelé les progrès réalisés depuis 2015 avec la modification du code pénal, comblant un vide juridique et renforçant la lutte contre toutes formes de violence, qu’elles soient matérielles, verbales ou psychologiques. Ces mesures visent à garantir une meilleure protection des victimes et à sanctionner fermement les auteurs.
Pour sa part, le directeur de la communication institutionnelle du ministère de la Communication, Amar Redha Talmat, a insisté sur la responsabilité des journalistes dans ce combat, les exhortant à être des « briseurs de silence » et à privilégier des approches éthiques. Il a souligné l’importance d’une collaboration entre journalistes, experts et associations pour sensibiliser le public à travers des contenus éducatifs et mobilisateurs.
La présidente de la fondation pour l’égalité-CIDDEF, Nadia Ait Zai, a également mis en avant le rôle clé des médias dans le soutien aux victimes et la lutte contre les stéréotypes. Elle a rappelé qu’en 2006, plus de 9 000 cas de violence avaient été recensés, ajoutant que 70 % des femmes victimes n’osent pas dénoncer ces abus.
Au terme de cette journée d’échange, les médias participants ont souligné l’importance de renforcer leur rôle dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Algérie. Ils ont insisté sur la nécessité de mettre en place des formations continues pour les journalistes, d’assurer une disponibilité accrue des informations fiables et de multiplier les activités de sensibilisation en mapping, notamment sur des thématiques comme le mariage et ses enjeux.
Par ailleurs, ils ont recommandé de fidéliser des journalistes spécialisés dans ce domaine, afin de garantir une couverture médiatique approfondie et cohérente. Ces recommandations visent à améliorer la qualité et l’impact du travail journalistique dans ce combat essentiel.
