Viandes rouges : Vers un plafonnement à 1 200 DA le kilo

Dans l’objectif de rendre la viande rouge à la portée des ménages durant le mois de ramadan, des mesures d’urgence sont prises par le ministère de l’Agriculture. Ce département a décidé de recourir à l’importation exceptionnelle de ce produit. Plus de 20 000 tonnes de viande fraîche vont être importées et seront vendues dans les 540 points de ventes avec un prix ne dépassant pas 1 200 dinars le kilo.
Après avoir plafonné le prix du poulet à 350 dinars qui sera commercialisé au niveau des points de vente de l’Office national des aliments de bétail (ONAB), l’Etat intervient pour réguler les prix de la viande rouge, à l’occasion du mois de ramadan. C’est ce qu’a affirmé Tria Miloud, conseiller au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, qui s’est exprimé ce dimanche sur les ondes de la radio chaîne 3, soulignant l’intervention de l’Etat, à travers l’exclusivité d’importation accordée aux différents Offices nationaux (céréales, légumes secs, lait et viandes), afin de réguler les prix de ces produits de large consommation.
En plus de vouloir protéger la production nationale, l’exclusivité de l’importation par les offices vise le renforcement de leur rôle pour maîtriser les prix. Ainsi, à l’occasion du mois sacré du ramadhan, plus de 20 000 tonnes de viandes rouges seront importées, selon les précisions du conseiller au ministère de l’Agriculture, précisant que le recours à l’importation de grandes quantités pour une période limitée, afin de baisser le prix de la viande localement est impératif.
L’invité de la rédaction a indiqué que ces quantités « vont être distribuées via 540 points de ventes à travers le territoire, en plus des conventions signées avec les grandes surfaces de distribution, de boucheries privées sous la condition de vendre à 1 200 dinars le kilo », assurant que c’est de la viande fraîche conditionnée sous vide.
S’agissant de la filière avicole, l’intervenant dit qu’ « il est inadmissible que le prix du poulet augmente de 100 dinars le kilo en 24 heures, d’où son plafonnement à 350 DA ». L’objectif étant de faire aligner le prix de la volaille commercialisé par les opérateurs privés à celui proposé par l’ONAB qui agit en régulateur.
Il a en outre fait savoir que d’autres mesures sont attendues pour renforcer le rôle de l’Office, précisant que 10 000 tonnes de viandes blanches sont mises sur le marché, sachant que l’Office détient 15% des parts de marché. Une part de marché qui est appelée à être augmentée dans le but de contribuer à la régulation des circuits, selon les précisions de ce responsable au ministère de l’Agriculture.
Les opérateurs privés sont appelés, sur instructions du ministre de l’Agriculture, à s’aligner aux prix fixés par l’ONAB, en donnant un ultimatum, soit avant le mois de ramadan.
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