Viande de volaille : Vers une baisse des prix 

Après avoir subi une forte hausse durant plusieurs mois, les prix de la viande blanche devraient connaître une baisse significative dans quelques jours. Ce retour à la normale est dû à plusieurs raisons, notamment celle relative à la baisse de la demande, comme l’explique Noureddine Aid, membre de la Fédération nationale des éleveurs de volaille.

Dans les jours à venir, les consommateurs de poulet devraient retrouver le sourire. C’est du moins ce que prévoit Noureddine Aid, qui attribue cette baisse des prix du poulet à plusieurs raisons.

Aid explique cela par une réduction significative de la demande. Selon lui, les foyers algériens ont déjà fait le stock de viandes blanches pour le ramadhan. La demande est donc moins importante qu’avant le début du mois sacré.

Le consommateur doit s’attendre à une baisse conséquente (environ 40 %) du prix des volailles dans les deux prochains jours. La réduction devrait atteindre 90 DA/kg en milieu de semaine, ajoute la même source.

Le représentant de la Fédération nationale des éleveurs de volailles s’est exprimé aussi sur les raisons à l’origine de la hausse des prix des viandes blanches. M. Aid pointe du doigt la spéculation. Selon lui, les éleveurs réussissaient à garder des prix relativement bas en stockant la viande blanche dans des chambres froides et en la revendant sur des périodes espacées. 

Depuis la mise en place des mesures contre la spéculation, le poulet « congelé » n’est plus disponible. Ce phénomène a créé un manque au niveau du marché, faisant augmenter les prix subséquemment. Il a, à cet effet, invité à la fois le ministère de l’Agriculture, ceux du Commerce et des Finances à rencontrer les professionnels de cette filière pour faire des propositions qui contribuent à l’organisation et à la maîtrise de la filière viande blanche à l’avenir.

En ce qui concerne les prix des œufs, qui ont également connu une hausse ces derniers mois, M. Aid ne s’attend pas à enregistrer une baisse dans les prochains jours, expliquant que la hausse des prix des œufs est un phénomène mondial en raison du manque de poules pondeuses, dont un grand nombre d’entre elles sont mortes à cause de maladies virales, ce qui ont poussé de nombreux professionnels à abandonner cette filière, en plus d’arrêter l’importation de poussins d’Espagne.

Il a toutefois indiqué que le prix des œufs connaîtra probablement une baisse après cinq ou six mois.

Il convient de noter que les éleveurs estiment que la demande sur la viande blanche durant le mois de ramadhan enregistre une baisse par rapport au reste de l’année. Ils expliquent cela par la fermeture de la quasi-totalité des restaurants et fast-foods, et autres commerces qui acquièrent de très grandes quantités de poulets le reste des jours de l’année et n’activent pas durant le mois sacré.

Ils expliquent aussi la diminution de la demande sur la viande de poulet par l’absence de mariages, de fêtes et autres occasions. Ainsi, la consommation des familles seulement ne représente pas une grande demande. 

Pour rappel, le prix du poulet, qui est la seule viande que les personnes à faible revenu peuvent acheter compte tenu de la hausse des prix de la viande rouge et du poisson, a considérablement augmenté ces derniers jours.

L’Office national des aliments de bétail (ONAB) a décidé de plafonner les prix du poulet à 350 DA/kg, et ce dans tous les points de vente et ses succursales réparties au niveau national. 

Cette démarche vise, selon les autorités concernées, à préserver le pouvoir d’achat des citoyens algériens et apaiser les prix des volailles. Néanmoins, ces prix restent inaccessibles, sachant que le poulet reste la seule viande abordable pour les petites bourses.