Vers l’augmentation des livraisons du gaz butane pour l’Egypte

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a signé c au Caire, avec le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek El-Molla, un mémorandum d’entente pour la coopération dans les domaines du gaz, du pétrole et des mines entre l’Algérie et l’Egypte notamment l’augmentation des livraisons du gaz butane.
Le protocole d’accord prévoit un renforcement de la coopération dans la commercialisation des produits pétroliers, en particulier du butane, d’identifier les opportunités de coopération dans le domaine de la recherche, de l’exploration et de la production de gaz et de pétrole, et de coopérer à l’étude de la création d’une société mixte regroupant des sociétés spécialisées deux pays.
Le texte prévoit également la mise en œuvre d’études et de travaux d’ingénierie et la réalisation la gestion de projets dans les deux pays africains.
Les deux ministres ont par ailleurs évoqué la coopération dans le domaine de la conversion des voitures au gaz naturel (GPL). Il a été convenu de former un groupe de travail conjoint pour mettre en œuvre les activités de coopération mentionnées dans le protocole d’accord.
Il convient de rappeler que l’Algérie exporte en moyenne entre 750.000 et un million de mètres cubes de GNL vers l’Egypte annuellement.
L’Egypte fait face actuellement à une hausse de la facture énergétique notamment du gaz servant à assurer l’approvisionnement des centrales électroniques, depuis la crise en Ukraine qui a aussi donné lieu à une forte inflation dans le pays. Grand consommateur de gaz butane, l’Egypte entend développer ce segment grâce aux récentes découvertes à la frontières avec Gaza.
En marde de l’accord, les deux ministres ont passé en revue, l’état de la coopération bilatérale dans les domaines de l’énergie et des mines et ont discuté des opportunités offertes pour son développement.
Ils ont également passé en revue les activités du groupe de travail bilatéral dans le domaine de l’énergie et des mines, mis en place par les deux ministres en juin 2022.
Les deux parties ont ciblé notamment les domaines prioritaires de coopération d’intérêt commun pour les deux pays.
Une feuille de route a été tracée pour l’identification de projets concrets à mettre en œuvre par les entreprises des deux pays notamment dans les domaines de la commercialisation des hydrocarbures notamment du GPL, l’amont pétrolier et gazier, les industries de transformations notamment la pétrochimie, les mines, les services pétroliers et gaziers, l’étude et l’engineering et l’hydrogène.
M. Arkab, a souligné que l’Algérie a une coopération fructueuse avec l’Égypte sur laquelle elle s’efforce de s’appuyer et d’investir, soulignant les succès réalisés par les entreprises égyptiennes activant en Algérie, notamment Petrojet. Il a également indiqué qu’il existe des domaines de coopération qui peuvent être exploités, tels que les projets pétrochimiques.
De son côté, Tarek El Molla a déclaré qu’il existe des domaines de coopération entre les deux pays qui peuvent être appliqués progressivement, et nous travaillons à les traduire en mesures exécutives, en particulier la pétrochimie, les engrais, les phosphates et le butane.
Gaz naturel, énergie clé dans la transition énergétique
M. Arkab, a appelé, lors de sa participation à la 24ème réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECFGECF Forum des pays exportateurs de gaz) organisée au Caire, à donner au gaz naturel une place importante dans le développement durable et la transition énergétique.
M. Arkab, qui a participé à cette réunion accompagné de représentants de son département ministériel et de Sonatrach, a souligné l’importance de cette réunion pour formuler et proposer les meilleures solutions dont le monde a besoin pour sa sécurité énergétique à long terme et pour redonner au gaz naturel sa juste place en tant qu’énergie clé pour le développement durable et la transition énergétique.
Il a donné lors de cette réunion un aperçu des préparatifs en cours du 7ème Sommet des chefs d’Etats et de gouvernements du GECF, qui se tiendra à Alger en 2023.
La 24ème réunion ministérielle du GECF a vu la participation des ministres de l’Energie et des hauts fonctionnaires des Etats membres du GECF (Algérie, Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigéria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago et Venezuela), ainsi que des pays observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mozambique, Norvège, Pérou et Emirats arabes unis), indique-t-on dans le communiqué, ajoutant que le ministre chargé de l’Énergie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a assisté à la réunion en tant qu’invité, ainsi que des responsables de haut niveau des pays invités (Indonésie, Mauritanie et Sénégal).
Il convient de noter que, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek El Molla, a présidé cette réunion en sa qualité de président de la réunion ministérielle du GECF pour 2022.
Le ministre égyptien a indiqué dans son mot d’ouverture que cette réunion « se tient à un moment critique où des efforts mondiaux sont déployés pour la réalisation du trilemme énergétique pour la sécurité, la durabilité et l’accessibilité ».
Il a souligné que le gaz naturel en tant que source propre de l’énergie est considéré comme la solution idoine et équilibrée et continuera à jouer un rôle clé dans le futur mix énergétique.
En outre, ajoute la même source, la réunion ministérielle a souligné l’objectif du GECF de soutenir la souveraineté permanente de ses pays membres sur leurs ressources naturelles et leur capacité à planifier et à gérer de manière indépendante le développement, l’utilisation et la conservation durables, efficaces et respectueuses de l’environnement des ressources en gaz naturel au profit de leur peuple.
La réunion a exprimé son soutien aux pays africains dans leur lutte pour réduire la pauvreté énergétique et apporter la prospérité à leurs populations.
Il a également été réitéré l’importance de la coopération et de la coordination entre les pays membres et d’un dialogue véritable et renforcé entre les producteurs, les consommateurs et les autres parties prenantes concernées dans le but d’assurer la sécurité de la demande et la sécurité de l’approvisionnement, ainsi qu’un dialogue ouvert, des marchés du gaz transparents et non discriminatoires.
La réunion a souligné que les marchés du gaz naturel connaissent des changements spectaculaires en termes de fonctionnement du marché, d’engagements contractuels et d’investissements, précisant qu’ il a été constaté que si les hubs gaziers connaissent une volatilité extrême, les prix des contrats gaziers à long terme sont plus stables et prévisibles.
Les participants ont également rappelé l’ « énorme » niveau d’investissement nécessaire pour satisfaire la demande énergétique mondiale croissante et ont souligné l’importance des investissements en temps opportun pour la stabilité du marché, et l’impératif d’un flux sans entrave de ressources financières et d’un accès à la technologie de manière non discriminatoire.
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