Vers la promulgation d’une loi contre la traite des personnes

L’Algérie sera dotée, d’ici à la fin de 2021, d’une loi «spécifique» destinée à lutter contre la traite des personnes et à protéger les victimes, a annoncé le président du comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, Lamine El-Hadj.
«Le comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes a parachevé l’avant-projet de loi de lutte contre la traite des personnes, qui sera soumis à l’Assemblée populaire nationale avant la fin de l’année 2021», a indiqué M. El-Hadj, lors de l’ouverture d’un atelier sur les mécanismes de lutte contre la traite des personnes au profit des journalistes de différents médias.
Depuis sa création, la commission, qui compte 20 membres issus de divers départements ministériels et d’instances spécialisées , adopte un plan de travail basé sur la formation et la sensibilisation, qui a pour objectif principal, a expliqué M. El-Hadj, de former le plus grand nombre possible de magistrats et d’officiers de police judiciaire pour lutter contre la traite des personnes, et ce conformément aux engagements de l’Algérie.
Ainsi, la nouvelle loi, qui sera soumise au nouveau Parlement, réglera tous les aspects liés à cette question, y compris celle de la protection des victimes.
Abordant l’intérêt de cette formation autour de cette question très sensible, le président du comité a mis l’accent sur l’importance d’une définition juridique bien assimilée pour une qualification adéquate de ces crimes, notant que l’objectif consiste à distinguer entre la traite des personnes et d’autres crimes comme l’immigration clandestine, même si des liens existent entre les deux.
Il convient de souligner que, dans le cadre de la répression et de la lutte contre ces réseaux, l’Algérie a ratifié les conventions internationales de lutte contre la traite des êtres humains et a développé son programme de coopération avec les Nations unies.
Pour rappel, cette rencontre de trois jours est co-organisée par le comité et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Elle est destinée à une quarantaine de magistrats algériens. Enfin, on compte parmi les animateurs, des experts et spécialistes nationaux et étrangers venus, notamment, d’Italie mais aussi de Belgique, du Mali et des Etats-Unis.
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