Vers la création d’une ligne aérienne entre l’Algérie et le Kenya
Le président de la Chambre du commerce et d’industrie kenyane, James Mureu, a plaidé pour la promotion d’un commerce interafricain à travers la création d’un conseil d’affaires algéro-kenyan et d’une ligne aérienne directe entre l’Algérie et le Kenya à même de faciliter le commerce et la circulation des hommes d’affaires.
Il a souligné que l’Algérie et le Kenya devraient œuvrer pour l’établissement de passerelles qui permettraient de renforcer les relations économiques entre les deux pays et fluidifier les échanges commerciaux bilatéraux tout en limitant les « intermédiaires ».
« Pourquoi devons-nous passer par l’Europe pour avoir les produits de notre Continent alors que nous pouvons effectuer des échanges de manière directe », a-t-il lancé avant-hier à l’adresse des hommes d’affaires algériens lors d’une rencontre d’affaires algéro-kenyanne, organisée au siège de la Chambre algérienne du commerce et d’industrie (CACI) en marge de la visite officielle en Algérie du président du Kenya Uhuru Kenyatta.
M. Mureu a affirmé que sa première visite en Algérie lui a permis de faire un état des lieux du marché algérien et de repérer des partenaires potentiels mais aussi d’inviter les hommes d’affaires algériens à venir au Kenya afin d’explorer les opportunités existant dans ce pays « ouvert aux affaires ».
Il a évoqué dans ce sens « la flexibilité » de la législation du Kenya relative à l’investissement étranger en citant les facilitations accordées aux investisseurs notamment l’exonération des matières premières et des machines industrielles des droits de douanes et des taxes.
Pour sa part, le vice-président de la CACI, Riad Amour, a exprimé la volonté de la communauté d’affaires algérienne de promouvoir les relations économiques avec ce pays de l’Afrique de l’Est, qui reste « limitées en dépit des opportunités d’investissement existantes.
Les échanges commerciaux entre les deux pays n’ont pas excédé 7,4 millions de dollars durant l’année précédente, dont 6,4 millions de dollars d’importations et 953 000 de dollars seulement d’exportations algériennes vers ce pays, selon les statistiques des Douanes algériennes. En 2013, l’Algérie avait importé du Kenya pour quelque 320 000 de dollars et en a exporté des marchandises d’une valeur de 1,8 million de dollars.
Les deux partis se sont engagés de renforcer leurs échanges bilatérales en encouragent les investissements et les exportations mutuelles. Le vice-président de la CACI a annoncé dans ce sens que la CACI prépare une mission d’affaires algérienne au Kenya afin de prospecter ce marché et nouer d’éventuelles relations d’affaires. Les opérateurs algériens présents à cette rencontre d’affaires ont exprimé leur volonté d’exporter vers ce pays de l’Afrique orientale.
Parmi ces entreprises, le producteur de la verrerie industriel MFG Mediterranean Float Glass, qui exporte déjà 70 % de sa production essentiellement en Europe occidentale, mais aussi vers la Tunisie et d’autres pays africains. Il y a également Saîdal dont le représentant a affirmé la capacité de l’entreprise d’exporter des génériques vers le Kenya.
Quant au directeur commercial d’Africafé, spécialisée dans la torréfaction et la commercialisation du café, il a évoqué les opportunités de partenariat avec ce pays qui est l’un des plus gros producteurs mondiaux de café avec 49 000 tonnes par an.
« Nous pouvons, en tant que transformateurs, importer de la matière première du Kenya et réexporter en produit fini à des prix raisonnables », a-t-il suggéré en soulignant que de tels partenariats permettent d’échapper à la fluctuation du prix de ce produit boursier sur les marchés mondiaux. La rencontre a été conclue par la signature d’un mémorandum d’entente entre les chambres de commerce algérienne et kenyane portant notamment sur l’élargissement de la coopération économique entre les deux institutions.