Vers la construction de 380 logements pour les colons à Al-Qods occupée
Voici la réponse des Israéliens aux tentatives palestiniennes de faire reconnaitre leur Etat par les Nations unies. La mairie israélienne de Jérusalem (Al-Qods occupée, ndlr) a donné hier son feu vert final à la construction de 380 logements dans deux quartiers de colonisation dans la partie Est de la ville sainte, annexée par Israël contre toutes les résolutions de l’Onu, a indiqué un conseiller municipal.
« Le permis de construire a été donné par une commission de la municipalité pour 307 logements à Ramot et 73 à Har Homa », a précisé Pépé Alalo, du parti d’opposition de gauche Meretz.
Cette annonce porte un nouveau coup au processus de paix, déjà au point mort, la colonisation étant l’une des principales pierres d’achoppement des négociations palestinino-israéliennes. Les Palestiniens veulent faire du secteur oriental d’Al-Qods la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
« La municipalité de Jérusalem exploite le fait que toute l’attention est centrée sur les élections du 17 mars pour étendre les quartiers de colonisation situés au-delà de la ligne verte », les frontières d’avant l’occupation israélienne de la Cisjordanie et d’Al-Qods-Est en juin 1967, a affirmé le conseiller municipal. « Ce genre de décision nous éloigne de toute possibilité de parvenir à un accord avec les Palestiniens », a-t-il ajouté.
Ces pratiques sont une habitude de tous les gouvernements israéliens successifs, y compris ceux qui avaient fait le choix du dialogue et des négociations avec les Palestiniens. En effet, jamais la colonisation des territoires occupés en 1967 n’a été aussi importante qu’après le lancement du processus d’Oslo en septembre 1993, sensé aboutir à la création d’un Etat palestinien à côté de l’Etat d’Israël. Yéhudit Openheimer, une responsable de la Paix Maintenant, une ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales opposée à la colonisation, a également dénoncé ces constructions.
« Au moment où le Premier ministre Benjamin Netanyahu parle d’une unité fictive de Jérusalem, sous souveraineté israélienne dans le cadre de sa campagne électorale, les bulldozers créent des faits accomplis sur le terrain et sabotent ainsi toute tentative de parvenir à un accord », a-t-elle déploré, citée par le site Walla.
La commission des Finances du Parlement israélien a voté dimanche l’octroi de 3,3 millions de dollars pour la construction d’un centre touristique dans une colonie, dans le nord de la Cisjordanie occupée.