Vers l’ouverture d’un centre culturel turc à Alger
Afin d’approfondir les relations «exceptionnelles » qui lient les deux peuples, Algérien et Turc, et d’intensifier les échanges culturels entre les deux pays, il sera procédé incessamment à l’ouverture d’un centre culturel turc en Algérie. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi l’ambassadrice turque en Algérie, Mme Mahinur Özdemir Göktaş.
« Nous souhaitons ouvrir prochainement un centre culturel turque en Algérie, portant le nom du célèbre poète ottoman Yunus Emre, afin de consolider les relations exceptionnelles qui unissent les deux pays, et promouvoir les échanges culturels et le partage des expériences dans tous les domaines », a indiqué Mme Özdemir Göktaş, lors d’une rencontre avec la presse locale, organisée au siège de l’ambassade à Alger.
Cette démarche s’explique, selon l’ambassadrice turque, par l’engouement des jeunes algériens pour l’apprentissage de la langue turque et son intérêt pour la culture turque en générale, qualifiant cette étape de stratégique et de très importante pour les deux pays.
Elle a également signalé la volonté des autorités de son pays à ouvrir des annexes du futur centre culturel dans plusieurs wilayas, si la demande est exprimée par la population.
Ils convient de signaler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé, lors de d’une visite officielle du président turc Recep Tayyip Erdogan à Alger en mois de janvier 2020, que les deux pays ont convenu d’ouvrir un centre culturel turc en Algérie, et un centre culturel algérien en Turquie.
Par ailleurs, la diplomate turque a révélé que dans l’attente de l’établissement d’un comité de coopération conjoint, les deux pays préparent une coopération dans le cadre touristique, pour transmettre l’expérience turque dans cet important domaine générateur de richesse.
De son côté, le coordinateur de l’Agence turque de coopération et de développement (Tika), Alparslan Çevik, a salué les relations bilatérales « distinguées » qui témoignent de la solidarité et de la fraternité algéro-turque.
M. Çevik a fait savoir que la TIKA, qui a effectué plusieurs travaux de rénovation de lieux historiquement partagés entre l’Algérie et la Turquie, tels que la rénovation de la mosquée Ketchaoua, du palais du Dey et de la mosquée de Pacha d’Oran (travaux en cours), a pris en main le dossier de la rénovation de la Casbah de Bejaia.
De plus, le responsable de la TIKA a affirmé son « engagement » à collaborer avec secteur de la formation professionnelle, notamment en matière d’amélioration du niveau des formateurs, à travers « l’organisation de plusieurs sessions de formation en Algérie et en Turquie et le renforcement du secteur par des experts turcs dans le domaine de la transition énergétique et des établissements de formation par des moyens pédagogiques et programmes de formation nécessaires ».
Dans le même contexte, il a signalé que des étudiants algériens bénéficieront d’une formation dans le domaine des énergies renouvelables, dispensée par des experts turcs.
Il convient de rappeler que la Turquie est le cinquième partenaire commerciale de l’Algérie qui est à son tour le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique. Les échanges commerciaux entre les deux pays s’élevaient à près de 5 milliards de dollars en 2020.
