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Monde

Vendredi sous haute tension à Al-Qods occupée

Vendredi sous haute tension  à Al-Qods occupée

Israël poursuit sa politique criminelle et raciste contre les Palestiniens. Ainsi, n’importe quel prétexte est valable pour imposer des restrictions supplémentaires.

Vendredi, la tension autour de la Mosquée Al-Aqsa en était un. Quelques milliers de Palestiniens seulement ont participé à la prière du vendredi sur l’esplanade des Mosquées à Al-Qods occupée sous la surveillance massive des policiers israéliens qui ont tenu les jeunes hommes à l’extérieur de crainte de nouvelles violences.

La Vieille ville d’Al-Qods occupée que surplombe l’esplanade des Mosquées avait de nouveau des airs de camp retranché, avec des centaines de policiers en armes postés aux portes sous les murailles, et même plus bas dans les rues qui y mènent.

Interdits d’entrer dans la Vieille ville dont les ruelles conduisent à l’esplanade, des centaines d’hommes de moins de 40 ans ont déroulé leur tapis devant les barrières en métal au pied des policiers casqués à la porte des Lions et aux autres portes.

« Ce que vous voyez là, ce ne sont pas des gens se rendant à la prière, c’est une ligne de front », disait Mazen Shawish, 52 ans, sur le chemin de l’esplanade, « il faut passer 20 points de contrôle pour arriver à la mosquée ».

L’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam est une fois de plus l’épicentre des tensions auxquelles Al-Qods occupée est en proie depuis des mois et qui ont été ravivées ces derniers jours. L’esplanade a connu de dimanche à mardi trois jours de heurts entre Palestiniens et policiers israéliens, qui font à nouveau redouter un embrasement déjà connu par le passé.

Le gouvernement israélien continu ainsi à favoriser l’approche des colons extrémistes qui vise à occuper le site de la Mosquée Al-Aqsa, à défaut de le partager en deux pour permettre aux Juifs d’y prier, à l’instar du Caveau des Patriarches, la Mosquée d’Ibrahim Al-Khalil, dans la ville palestinienne occupée d’Al-Khalil.

La police israélienne a renforcé ses effectifs. Elle a aussi imposé une mesure habituelle dans de telles circonstances en interdisant aux hommes de moins de 40 ans l’accès à l’esplanade.

Seuls quelques milliers de fidèles (10.000 selon la police israélienne, 8.000 selon la fondation qui administre l’esplanade au lieu des 25 ou 35.000 un vendredi ordinaire), femmes de tous âges et hommes plus vieux, ont entendu sur l’esplanade l’imam prêcher que le lieu était « une ligne rouge pour les musulmans du monde entier » et que les musulmans devaient « tout faire face à l’occupation tyrannique ».

La Cisjordanie occupée s’annonçait elle aussi sous tension. Le mouvement palestinien Hamas a de son côté appelé à un « jour de colère » en faveur de l’esplanade.

Un Palestinien de 26 ans, Ahmed Khatatbé, a été gravement blessé dans la nuit par des tirs de l’armée israélienne près de Naplouse (Cisjordanie occupée), ont indiqué des sources médicales palestiniennes. Il avait lancé, ainsi qu’un autre homme arrêté depuis, un engin incendiaire sur un véhicule circulant sur une route menant à l’importante colonie juive d’Itamar, a dit l’armée israélienne.

Poudrière menaçant toujours d’exploser, l’esplanade va au-devant d’une nouvelle période sensible, avec la collision, mercredi-jeudi, de l’Aïd el-Adha et du jour du Grand Pardon (Yom Kippour, la fête juive la plus solennelle).

Ces célébrations voient les juifs prendre plus nombreux le chemin du site. Les règles qui gouvernent le lieu (le « statu quo ») n’autorisent les juifs qu’à la visiter, pas à y prier.

Mais ces visites, les incidents auxquels elles donnent lieu, ainsi qu’un discours minoritaire mais de plus en plus audible de la part de juifs réclamant non seulement le droit de prier sur l’esplanade, mais aussi la souveraineté sur les lieux, exaspèrent les Palestiniens.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assure constamment être engagé au respect du « statu quo ». Il accuse les dirigeants palestiniens d’attiser les flammes.

Devant les affrontements récents et les violences permanentes depuis des mois à Al-Qods occupée, Benyamin Netanyahu a « déclaré la guerre aux lanceurs de pierres et d’engins incendiaires » (sic). Il a promis de durcir la répression contre ces agissements.

Le porte-parole du ministère de la Justice Moshé Cohen a confirmé que le recours à des snipers contre les lanceurs de pierres à Al-Qods occupée était à l’examen. Israël utilise déjà ces tireurs en Cisjordanie occupée mais leur engagement n’est pour l’instant pas permis dans la ville sainte. Un nouveau palier dans la politique terroriste d’Israël 

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