Université de Béjaïa : Le Cnes dénonce « un abus de pouvoir »

Le torchon brûle entre le doyen de la faculté de droit de l’université de Béjaïa et la section Cnes de la même faculté. Le syndicat dénonce l’attitude du doyen qui, selon lui, a outrepassé ses droits.
Dans une déclaration qui nous a été transmise, la section Cnes dénonce « un abus de pouvoir » du doyen qui a adressé à un groupe d’enseignants des questionnaires pour leur demander des explications sur un recours qu’ils ont introduit au Conseil scientifique.
Les rédacteurs du document rappellent que le Conseil scientifique est un organe représentant les enseignants et délibérant sur les questions pédagogiques et scientifiques, et estiment que le doyen a « transgressé » toutes les règles du contentieux administratif en recourant au questionnaire.
Le Cnes évoque un autre cas « d’abus « qui concerne un enseignant. Selon les rédacteur du document, celui-ci a, sur ordre du doyen, reçu un questionnaire pour répondre sur « une collecte de signatures auprès des enseignants au motif que son acte a porté atteinte au bon déroulement des examens », mais sans qu’un PV ne soit établi.
Ils rappellent, ensuite, que le Cnes « a déjà alerté et agi afin que le doyen respect la règlementation, ayant refusé de signer les titres de congé de ces enseignants au motif qu’ils n’ont pas reçu de « réponse » à un autre recours qu’ils ont introduit auprès de lui ».
La section du Cnes menace de recourir à la justice, et estime que les questionnaires « à répétition et non justifiés » du doyen constituent les preuves matérielles « d’un harcèlement » que les enseignants n’hésiteront pas à faire valoir devant les juridictions compétentes si la hiérarchie administrative n’intervient pas très vite pour éviter que ce contentieux soit porté devant les tribunaux ». « À ce moment-là, c’est l’image de l’université de Béjaïa et de la faculté de droit qui risque d’être ternie encore une fois », avertissent-ils.
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