Une rentrée sous le signe d’une bataille
La plupart des jeunes sont encore en vacances et profitent de ce qui reste de la saison estivale en attendant la rentrée. Leurs parents, pour leur part, savent que le salaire du mois d’août sera consacré aux dépenses de cette dernière.
Les Algériens, qui ont passé un été particulièrement intense du point de vue de la fierté nationale, grâce aux fabuleux Jeux méditerranéens d’Oran, au défilé militaire imposant du 5-Juillet et à une absence de grosses catastrophes naturelles, ont certainement réalisé le formidable potentiel de leur pays et de la société dans laquelle ils vivent.
L’été a été cette année plein d’images positives. Mais comme tout a une fin, les pères de famille se préparent à affronter leur quotidien fait d’embouteillages, de stress et d’un possible automne plus chaud que d’habitude, dérèglement climatique oblige.
Ce constat appelle une importante remarque, celle de la problématique du stress hydrique, qui prendra une place autrement plus importante dans les débats à tous les niveaux de la société. Il est, en effet, impossible que ce sujet échappe à l’intérêt des Algériens tant qu’il ne pleuvra pas. Mais cette préoccupation, commune à tout le monde, ne résistera pas longtemps devant le volet social, à travers les répercussions directes de la situation mondiale actuelle.
Et ce qui ajoute au stress des Algériens, ce sont ces réseaux sociaux qui ne manqueront pas de charger l’Etat de tous les maux que vivent les Algériens. Il faut dire que l’amélioration de la situation sociale et économique du pays, malgré une situation explosive dans la région et un peu partout dans le monde, est en soi une démonstration de la justesse de vue des autorités du pays quant à la gestion du volet social. Il est donc clairement établi que la stratégie adoptée par l’Etat concernant la gestion de la pandémie et de l’après-pandémie a permis à la société d’éviter la fracture sociale. Il reste que, objectivement, tout ce que peut faire le gouvernement dans ce volet n’est jamais suffisant. C’est dire que la bataille de la rentrée sociale n’est pas gagnée d’avance.
Les chefs de famille en savent quelque chose. Même s’ils ne risquent rien sur le plan des factures d’électricité et de gaz, ils appréhendent une flambée des prix dans les fournitures scolaires et autres produits de large consommation. Les parents d’élèves connaissent à présent la date de la rentrée scolaire.
L’administration est déjà en place, en attendant la rentrée des enseignants ce mercredi 31 août. Selon nos sources, le ministère de l’Education attend le feu vert de la commission scientifique chargé de la Covid-19 concernant la répartition ou non des classes en section, comme ce fut le cas l’année dernière.