Une rentrée scolaire agitée n’est pas à écarter
Le dossier des œuvres sociales ne cesse de susciter la polémique entre les travailleurs du secteur de l’éducation et leur tutelle. Après les enseignants, c’est au tour des travailleurs des corps communs et des ouvriers professionnels (OP) à exprimer leur mécontentement quant à la gestion de ce fonds. Le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels (SNCCOPEN) tire la sonnette d’alarme et lance une mise en garde contre la « mauvaise » gestion des œuvres sociales.
Dans un communiqué rendu public par le syndicat, signé par son secrétaire général Sid-Ali Bahari, le Syndicat n’écarte pas une rentrée scolaire agitée. « La prochaine rentrée scolaire risque d’être agitée et mouvementée à cause de la mauvaise gestion des fonds des œuvres sociales et du détournement de l’argent des travailleurs », a indiqué le SNCCOPEN, qui dénonce l’exclusion de cette catégorie de travailleurs de la gestion de ces fonds.
« Nous avons demandé au ministère de l’Education que les corps communs et les ouvriers professionnels soient représentés dans les comités de wilaya, en vain », a regretté le SNCCOPEN. Ce dernier n’a pas écarté la possibilité de recourir à la cour administrative « pour arracher ce droit », a-t-il lancé. Face à cet état de fait, ladite organisation syndicale a interpelé les autorités concernées afin de mettre un terme à cette situation.
« Il faut ouvrir un dialogue sérieux avec cette catégorie de travailleurs et mettre fin aux dépassements enregistrés dans la gestion des fonds des œuvres sociales », ont plaidé les corps communs et les OP de l’éducation nationale.
Ceux-ci ont également mis en exergue la nécessité d’ouvrir une enquête pour « dévoiler le lobby qui est derrière le détournement des fonds des œuvres sociales, et qui a privé les corps communs et les OP de travailler dignement », a souligné la même source.
Le SNCCOPEN se dit prêt à renouer avec les actions de protestation dans le but de faire aboutir ses revendications. Il convient de noter que le budget annuel des œuvres sociales de l’éducation est de 1 500 milliards de centimes, dont 1 250 milliards pour la commission nationale et le reste pour les commissions de wilaya.
Par ailleurs, le budget de fonctionnement de ses commissions s’élève à 15 milliards de centimes, les dépenses pour les activités culturelles et sportives sont estimées à 65 milliards de centimes, les crédits pour l’acquisition de véhicules sont de 227,5 milliards de centimes et pour l’acquisition de logements de 300 milliards de centimes, alors que le montant des primes de départ à la retraite est de 375 milliards de centimes.