Une raffinerie de sucre inaugurée à Ouled Moussa
Une raffinerie de sucre, réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français (groupe agroalimentaire La belle et le groupe français Cristal Union) conformément à la règle 51/49, a été inaugurée hier à Ouled Moussa, dans la wilaya de Boumerdès, en présence du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesslam Bouchouareb.
Cet investissement, entré en exploitation lundi, atteste du processus de développement enregistré dans le secteur en Algérie, tout en soutenant l’économie nationale et en participant à la création d’une concurrence dont bénéficiera le consommateur algérien, a estimé M. Bouchouareb dans une allocution en marge de l’inauguration de cette usine, dans le cadre d’une visite de travail dans la wilaya.
Selon les informations fournies sur place au ministre, cette raffinerie a nécessité une enveloppe de 150 millions d’euros. Elle produit du sucre blanc aux normes internationales, en plus de divers autres sous-produits.
D’une capacité de production initiale de 350 000 tonnes/an (entre sucre blanc et sucre roux), elle va contribuer à la création de quelque 350 postes d’emploi selon les mêmes informations, assurant le relèvement futur de sa capacité de production à quelque 700 000 tonnes de sucre/an, dans un objectif de couverture de la totalité de la demande nationale, avant de s’orienter vers l’exportation vers des pays d’Afrique et d’Europe.
M. Bouchouareb a souligné le renforcement attendu du marché national avec trois ou quatre projets raffineries de sucre, actuellement en réalisation à l’Est , l’Ouest et au Centre. Incitant les responsables de cet investissement à s’orienter vers l’exportation, le ministre a soutenu qu’il était « temps pour de nombreux autres produits nationaux vitaux de prendre le chemin des exportations ».
« Une plate-forme est en préparation pour encourager l’exportation prochainement des produits en surplus, à l’instar du ciment et du béton armé notamment », a-t-il affirmé.
Dans la zone d’activité de Ouled Moussa, le ministre a également procédé à l’inauguration d’une nouvelle chaîne de production au niveau d’une usine de produits d’esthétique et d’hygiène, entrée en production l’année dernière dans le cadre d’un partenariat entre un opérateur algérien et une entreprise étrangère.
« Cette usine a triplé sa production en l’espace d’une année, tout en diversifiant sa gamme de production, qui est passée de trois à 20 produits différents », s’est félicité le ministre, citant à l’origine de cette performance, les « mécanismes de soutien mis à la disposition des investisseurs par le gouvernement ».
Sur un autre registre, le ministre de l’Industrie et des Mines a démenti une rumeur selon laquelle l’Etat aurait « abandonné le droit de préemption et la règle du 51/49 », assurant qu’ils « sont toujours d’actualité » et « le resteront ». « Nous avons juste renforcé leur étendue et leur force (juridique), tout en élargissant le droit de préemption aux investissements algériens à l’étranger », a expliqué M.Bouchouareb.