Une première en tamazight
La Générale de la pièce théâtrale Al Khalifa, produite par le Théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa sera présentée, aujourd’hui jeudi 10 septembre à Constantine, en attendant celle de Avarnous qui sera présentée en octobre prochain en langue amazighe.
Mise en chantier récemment par le Théâtre régional de Constantine (TRC), la pièce Avarnous (le burnous) sera la première œuvre montée en langue amazighe. Le directeur du TRC, Mohamed Zetili, a précisé dans son entretien accordé à l’Agence presse service d’Algérie, ce mardi, que la générale de cette pièce sera donnée à la mi-octobre.
Ecrite par Aissa Reddaf et mise en scène par Karim Boudechiche, Avarnous représentera le TRC au Festival national du théâtre d’expression amazighe programmé pour le mois de novembre à Batna. Cette œuvre constitue un « hommage à un patrimoine ancestral et incommensurablement riche », elle donnera lieu à une trame où des situations « diverses et complexes » sont traitées, d’après M. Zetili.
Le directeur a également précisé que la majorité des rôles seront campés par de jeunes comédiens du Théâtre régional de Constantine. Aussi, cette nouvelle pièce est-elle « un encouragement à la créativité et au dynamisme » que le TRC œuvre à concrétiser à travers « le lancement des artistes dans divers aspects de l’acte théâtral ». Le responsable a également affirmé que Avarnous signe les premiers pas de l’artiste Karim Boudechiche dans la mise en scène théâtrale.
D’un autre côté, l’institution théâtrale de Constantine sera animée aujourd’hui par la générale de la pièce Al Khalifa. Produite par le Théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa, sa mise en scène est signée par Elsa Hamdane. Lors de sa conférence de presse, ce mardi au siège du Théâtre régional de Constantine, Mme Hamdane a précisé que cette œuvre, traduite en arabe dialectal par Nadjet Tabouri, est « une tragi-comédie contant une histoire intemporelle où la réalité se mêle à la fiction ».
Al Khalifa est l’histoire de la ruse d’un monarque qui, tout en laissant entendre qu’il était en quête d’un successeur, « voit, découvre et discerne des gens, des comportements et des conduites » dans une pièce où le théâtre est « un espace de liberté », d’après la metteur en scène.
Dans un cadre romantique, comique et tragique, les événements de la pièce mettent en scène des situations cocasses, quelquefois rocambolesques, et proposent des débats autour de plusieurs questions, selon les explications données par la conférencière. Les différentes facettes de la nature humaine, l’égoïsme, la tricherie, la trahison, mais aussi la bonté ou la naïveté, sont également disséquées tout au long des 70 minutes du spectacle, selon l’auteure de la pièce.
La distribution de cette œuvre, programmée dans le cadre de la manifestation internationale Constantine, capitale 2015 de la culture arabe, comprend onze comédiens constituant une équipe composée « à l’issue d’un stage et de plusieurs épreuves de casting », a encore fait savoir Mme Hamdane.