Une lutte dure contre les drogues dures

Entre l’année 2015 et les huit premiers mois de l’année 2017, les services de sécurité ont mis la main sur plus de 250 kg de cocaïne, une drogue dure en pleine croissance chez les plus accros et qui reste très convoitée par des clients très particuliers.
Les forces de sécurité ont réussi à saisir d’importantes quantités de drogues dures grâce au traitement de plusieurs affaires liées au trafic de cocaïne et d’héroïne. Entre 2016 et la mi-août 2017, les forces de sécurité ont saisi plus de 250 kg, cocaïne et héroïne confondues.
Ces drogues dures, vendues jusqu’à présent dans la clandestinité dans des lieux huppés du pays et des endroits très fréquentés par de jeunes personnes, notamment les boîtes de nuit, sont très prisées. Les vendeurs sont souvent d’une autre nationalité, notamment des ressortissants africains en situation irrégulière dans le pays.
Ces derniers, hommes et femmes, font rentrer des quantités de cocaïne et d’héroïne depuis les voies aérienne, terrestre et même maritime du pays, et ce avant de les écouler en Algérie au profit de clients « spéciaux ». Souvent provenant du Mali, de l’Espagne ou de la Libye, les drogues dures, qui coûtent cher, sont a cheminées vers l’Algérie clandestinement.
Les trafiquants sont parfois obligés d’avaler des capsules bourrées de cocaïne et d’héroïne pour parvenir à échapper aux contrôles rigoureux des services de sécurité, et ce au niveau des ports et des aéroports du pays.
De nombreux trafiquants locaux versent dans la vente de ce type de drogue dans la mesure où la marge bénéficiaire est qualifiée de très rentable et que le nombre de consommateurs qui s’adonnent à ce genre de drogue dure est de plus en plus important.
Face à ce trafic, qui est en pleine croissance, les efforts des unités de police spécialisées dans la lutte contre le trafic de drogue et de psychotrope ont permis la saisie en 2016 de 11,956 kg de cocaïne et de 1,413 kg d’héroïne, a indiqué hier un communiqué de la DGSN. Ces opérations ont permis également l’arrestation de plusieurs dizaines de présumés trafiquants, dont 162 étrangers de différentes nationalités.
Le réseau oranais alimentait le Moyen-Orient en cocaïne
Tous les moyens sont mobilisés pour la livraison de la drogue. Les trafiquants utilisent parfois même des semi-remorques à cet effet. A Tlemcen, et en juillet dernier, les policiers de la brigade anti-stups ont réussi à démanteler un vaste réseau de trafic qui activait dans les quartiers oranais.
Selon la DGSN, les policiers enquêteurs de Tlemcen ont reçu, le 29 juillet dernier, des renseignements judicieux faisant état de la présence d’une personne suspecte résidant à Tlemcen qui recourait au commerce de la drogue.
Arrêté, le présumé trafiquant a fait des aveux, déclarant aux enquêteurs qu’une quantité de cannabis se trouvait dans une maison à Oran, où il se déplaçait régulièrement pour vendre des quantités de kif traité dans les quartiers oranais.
L’extension d’expertise de Tlemcen vers Oran a permis aux enquêteurs de la brigade anti-stups de saisir un quintal et 40 kg de drogue dissimulés dans une voiture circulant en pleine banlieue oranaise. Trois jours avant cette prise, un réseau international de trafic de drogue a été démantelé par les policiers de la brigade anti-stups.
La DGSN a indiqué que le réseau en question activait au niveau des frontières. Ainsi, des quantités de cannabis, provenant du Maroc, transitent vers l’Algérie avant de finir en Espagne et au Moyen-Orient. Quatre narcotrafiquants âgés entre 22 et 30 ans ont été arrêtés lors de cette opération, ce qui a permis de récupérer plus de 9 quintaux de cannabis.
Deux jours avant cette prise, les éléments de la police judiciaire d’Oran et ceux de Tlemcen ont réussi, à travers deux opérations distinctes, à saisir plus de 14 quintaux de drogue. La première opération a permis aux enquêteurs de la PJ d’Oran de découvrir 10 quintaux et 50 kg de drogue cachés dans la fourrière de la commune d’Essenia.
Trois présumés trafiquants ont été interpellés lors de cette affaire. La seconde opération a été menée par les policiers de Tlemcen qui ont réussi à arrêter deux présumés trafiquants dans le village Ouled Moussa, commune de Béni Snous, en possession de 3 quintaux et 80 kg de drogue.
La cocaïne, le réseau de Gué de Constantine et les superbes voitures
Cette fois, c’est un réseau de trafic de drogues dures que la police d’Alger a réussi à démanteler dans le cadre d’une enquête sur du blanchiment d’argent. Le réseau est composé de trois trafiquants en activité dans l’Algérois.
C’est grâce aux revenus des ventes des drogues dures (cocaïne et héroïne) que les trafiquants ont pu acquérir quatre véhicules touristiques neufs, mais aussi des appartements, et ce en réalisant un chiffre d’affaires époustouflant, qui leur a même permis de posséder des comptes bancaires.
Lors de deux opérations distinctes menées il y a trois mois seulement, les forces de police relevant de la sûreté de la wilaya d’Alger ont saisi 491,9 grammes de cocaïne, 200 grammes de cannabis traité, et récupéré une importantes somme d’argent en monnaie nationale et en devises.
La somme saisie est estimée à 1 203 000 DA, 2 230 euros et 50 dollars américains, représentant les revenus du trafic de drogue, en plus de quatre téléphones portables, trois véhicules touristiques et un véhicule utilitaire utilisés dans le transport desdits produits.
La première opération a été rendue possible suite à l’interception d’un véhicule touristique suspect par les éléments de police dans la commune de Gué de Constantine, à bord duquel il a été saisi 491,1 grammes de drogue dure (cocaïne) et procédé à l’arrestation du conducteur en possession de 140 000 DA.
En vertu d’un mandat de justice délivré par le procureur de la République compétent, les mêmes éléments ont procédé à une perquisition au domicile du mis en cause, qui s’est soldée par la saisie de 200 grammes de cannabis traité, de 500 000 DA, de deux téléphones portables et enfin de deux véhicules, dont l’un touristique et l’autre utilitaire.
Durant la deuxième opération, et grâce à la vigilance des éléments de police, un suspect a été interpellé à bord de son véhicule touristique lors d’une patrouille nocturne effectuée aux environs de la ville de Staouéli. Ainsi, il a été saisi 0,8 gramme de cocaïne et des sommes d’argent estimées à 250 000 DA, 2 230 euros et 50 dollars américains.
Poursuivant leur enquête, ces mêmes éléments ont procédé à l’interpellation de son complice à bord d’un autre véhicule touristique et à la saisie, suite à la perquisition de son domicile, d’une autre somme d’argent estimée à 313 000, DA ainsi que deux téléphones portables.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.