Une fin d’année porteuse d’espoir ?
A quelques semaines de la fin de l’année, les rumeurs se répandent sur la dissolution de l’APN, sur un remaniement ministériel, sur une révision globale de la Constitution ou sur un rassemblement le plus large possible des partis politiques pour la sauvegarde de l’Algérie. Trop de scénarios pour un pays qui donne l’impression de faire du sur-place.
Comment allons-nous passer les derniers mois de cette année riche en enseignements ? La ministre de l’Education qui déploie beaucoup d’efforts pour moderniser une école algérienne sinistré continue d’être la cible des islamo-conservateurs, tandis qu’une partie de l’élite algérienne semble cautionner le statu quo et tourne le dos au changement. Ce mot fait peur à cette catégorie d’Algériens qui a pignon sur rue dans les grandes institutions du pays.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a déploré le retard enregistré en matière de réalisation de centres et de laboratoires de recherches. L’Algérie n’avance plus en matière de technologie ou dans les sciences.
Elle s’arc-boute sur ses acquis réalisés durant les années 1980. Comment s’en sortir dans un pays immensément riche (plus de 200 milliards de dollars) mais qui ne pense toujours pas à s’affranchir de sa dépendance envers les hydrocarbures ? L’équation n’est pas simple. L’économie algérienne est toujours sous perfusion. L’acte d’entreprendre reste un exercice difficile. L’homme d’affaires Issad Rebrab a été forcé d’aller invertir à l’étranger, principalement en France où il rachète à tour de bras des entreprises en difficulté pour les rendre ensuite compétitives. Un autre capitaine d’industrie, le patron de Condor, Benhamadi, ne comprend pas pourquoi le dinar n’est pas encore convertible.
« La non-convertibilité du dinar est un anachronisme. Je ne dis pas que cela doit se faire dans l’immédiat, mais elle doit être un objectif. Comment voulez-vous développer les exportations hors hydrocarbures alors que nous n’avons pas les moyens de participer à des foires ? Il n’y a pas de vision économique claire de la part du gouvernement. Par exemple, l’exportation ne doit pas rester un simple slogan. On doit encourager les entreprises à augmenter leur productivité et commencer à réfléchir sérieusement à l’exportation. Il n’y a aucune politique claire pour encourager l’exportation.
Il faut aussi penser à créer une entreprise de transport maritime nationale. Actuellement, nous dépendons des entreprises étrangères, ce qui est dangereux pour notre pays », dit-il. Finalement, c’est la fièvre Ebola et aussi les menaces extérieures qui ont réussi à cimenter une union de façade là ou l’opposition a échoué. La scène est aussi rythmée par les clameurs de la foule,- la manifestation des policiers qui a fait grand bruit-, à travers le recours aux grèves répétées des travailleurs de tous les secteurs d’activité.
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