Une filiale illégale de la banque en ligne Paysera démantelée en Algérie
Une filiale clandestine en Algérie de la banque lituanienne en ligne Paysera, a été démantelée et cinq de ses membres formant «un réseau criminel transfrontalier», ont été mis sous mandat de dépôt. C’est ce qu’a fait savoir une source judicaire citant une décision du juge d’instruction de la première chambre du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed à Alger.
Les cinq individus qui avait installé cette filiale dans des bureaux à Alger servant de centre d’appel sont poursuivis pour «infraction à la législation et à la réglementation régissant le change et le mouvement des capitaux de et vers l’étranger et non-obtention d’autorisations préalables requises par les pouvoirs publics».
Les mis en cause avaient crée une entreprise baptisée “OG Solutions”, dont l’activité a été financée par l’Ansej «qui avait octroyé un milliard de centimes pour financer ce projet», selon les aveux de l’un mis en cause interpellés, diffusés par l’Entv.
Selon le témoignage d’un autre accusé, « le DG de la banque Paysera, avait rendu visite en Algérie» à l’entreprise qui s’est ensuite transformé d’un centre d’appel à une succursale bancaire clandestine.
Dans son témoignage, l’un des mis en cause a révélé qu’après la découverte de la banque par la police, les responsables lituaniens de la banque ont proposé par mail, aux dirigeants de OG Solutions de fuir vers la Bulgarie pour les exfiltrer vers la Lituanie.
Samedi 25 février, la direction générale de la sûreté nationale(DGSN) avait annoncé dans un communiqué «le démantèlement d’un groupe criminel qui a ouvert clandestinement la succursale d’une banque étrangère non agréée en Algérie et dont le siège est implanté en Lituanie».
«L’opération est intervenue après une année d’investigations approfondies. Les éléments du réseau ont été présentés, le week-end dernier», avait indiqué le texte.
Lors de la perquisition à l’intérieur de l’emprise, plus de 11 millions de dinars ont été récupérées et des sommes en devises étrangères .
Toutefois, les pertes occasionnées par cette affaire au trésor public sont estimées à 200 milliards de centimes.