Une déclaration pour la protection des artistes – Le Jeune Indépendant
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Culture

Une déclaration pour la protection des artistes

Une déclaration pour la protection des artistes

Présentée dans le contexte des Journées théâtrales de Carthage par la direction de ce festival, ce lundi 19 octobre, dans la matinée du colloque Théâtre et Droits Humains, la « Déclaration de Carthage pour la protection des artistes en situation de vulnérabilité », notamment dans les zones de conflits armés, sera soumise à l’Organisation des nations unies pour adoption.

Le document des Journées théâtrales de Carthage (16-24 octobre), élaboré et rédigé par une commission : Pr Hammadi Rdissi, universitaire, Me Meriam Bousselmi, avocate et le Pr Lassaad Jammoussi, universitaire et directeur de ce festival (JTC), sera signé par des « artistes, des créateurs et l’opinion publique en Tunisie » avant d’être soumis à l’Organisation des nations unies (ONU) pour adoption.

Pourquoi l’ONU ? Avant de proposer une dizaine de recommandations contenus dans cette déclaration, les signataires se référent (lire le préambule) notamment à la définition de l’UNESCO : « … toute personne qui crée ou participe par son interprétation à la création ou à la recréation d’œuvres d’art, qui considère sa création artistique comme un élément essentiel de sa vie, qui ainsi contribue au développement de l’art et de la culture, et qui est reconnue ou cherche à être reconnue en tant qu’artiste, qu’elle soit liée ou non par une relation de travail ou d’association quelconque ».

L’une des autres références est liée à la « recommandation relative à la condition de l’artiste adoptée par l’UNESCO (1980) qui appelle les Etats à veiller à ce que l’artiste bénéficie des droits et de la protection prévus par la législation internationale et nationale relative aux droits de l’Homme ; et outre les divers mécanismes de protection sociale des artistes recommandée dans les dits instruments et préconisée dans les pays de l’Union Européenne ».

Les signataires tiennent compte aussi de « la résolution adoptée par le Sommet de Copenhague (2012) sur la liberté d’expression artistique, réunissant les représentants de plus de 1400 organisations et réseaux internationaux alertant sur le besoin urgent de lancer une initiative internationale afin de protéger et promouvoir la liberté d’expression artistique et créative, de venir en aide aux artistes en difficulté et à faire connaître la situation des artistes victimes de harcèlement et de censure et à rendre les gouvernements imputables de leurs obligations en vertu des conventions internationales pertinentes et des lois nationales ».

Ils s’inspirent dans ce sens « en particulier de l’article 79 du Protocole additionnel I relatif à la protection des journalistes en mission professionnelle périlleuse dans les zones de conflit armé et de la résolution similaire 1738 (2006) sur la protection des journalistes, des professionnels des médias et du personnel associé en période de conflit armé »… Avant d’établir les dix recommandations, il est précisé que « les dispositions de la présente

Déclaration concernent les artistes en situation de précarité et de vulnérabilité quel que soit la nature et la qualité de leur œuvre, notamment dans des zones de conflit et en temps de guerre, sans aucune discrimination, notamment de race, de nationalité, de religion ou d’opinions politiques ».

D’autant que « toute atteinte à la liberté d’expression artistique et toute entrave à l’épanouissement du talent créateur appauvrit le monde, que la garantie de la création artistique, la protection des artistes, l’amélioration de leur condition et le respect de l’ensemble de leurs droits inaliénables contribuent à la défense de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde, que les artistes sont la conscience vive de l’Humanité, leur protection est une responsabilité collective qui nécessite le concours de toutes les autorités étatiques, gouvernementales et civiles ».

Lors dudit Colloque international, tenu autour du thème Théâtre et Droits Humains, au café-théâtre le Mondial, ce 19 et 20 octobre, à Tunis, les intervenants mettront en évidence le lien indéfectible entre le 4e art et les droits de l’Homme sous trois angles : Le rôle du théâtre dans la sensibilisation aux droits de l’Homme ; Les droits économiques et sociaux des professionnels du théâtre ; Les de droits d’auteurs. 

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