Une commission chargée de sa révision installée au mois de mars
La commission conjointe chargée de la révision des statuts des travailleurs de l’Education nationale sera installée le mois de mars prochain, ont affirmé les représentants du secteur au terme d’une rencontre avec la ministre de l’Education nationale Nouria Benghebrit.
Cette commission qui sera installée officiellement le 2 mars prochain regroupera les représentants du ministère de l’Education et des syndicats du secteur, outre le ministère des Finances et la direction générale de la Fonction publique. A l’exception du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi (Cnapest) qui a quitté la table de négociations avant la fin de la rencontre, les syndicats présents à la réunion ont été unanimes à souligner que la commission est appelée à apporter des résultats concrets dans « les plus brefs délais ».
Il a également été convenu d’organiser des rencontres bilatérales entre le ministère et les syndicats pour trouver des solutions aux questions en suspens. S’agissant des enseignants qui bénéficieront de l’effet rétroactif, les représentants des syndicats ont indiqué qu’un accord a été dégagé sur le procédé à adopter et qui sera annoncé en temps opportun.
Il s’agit de 70 000 enseignants, tous cycles confondus, ayant bénéficié d’une formation à partir du 6 juin 2015. Pour sa part, le chargé de l’information au Cnapest, Messaoud Boudiba, a soutenu que cette séance ne représentait pas une priorité pour eux en tant qu’organisation syndicale, appelant le ministère à la « concrétisation des engagements pris ».
Les représentants de la Coordination intersyndicale ont exprimé pour leur part leur satisfaction quant aux résultats de cette rencontre qui a duré cinq heures.
Ont assisté à cette rencontre, qui s’est déroulée à huis clos, des représentants de la coordination syndicale qui regroupe le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), le Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE), l’Union nationale des travailleurs de l’Education et de la formation (UNTEF), le Conseil des lycées d’Alger (CLA), le Syndicat national autonome des travailleurs de l’Education et de la formation (Snatef), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire (Snapep) et le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap).
Ont également pris part à cette réunion le Syndicat des corps communs et des travailleurs professionnels (SCCTP), le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi (Cnapest) et la Fédération nationale des travailleurs de l’Education (FNTE) affiliée à l’Union nationale des travailleurs algériens (UGTA).
Le PV sanctionnant la rencontre n’a pas été signé
Le procès-verbal sanctionnant la rencontre entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats qui ont déclenché un mouvement de grève n’a pas été signé, à cause de leur rejet de la proposition relative à la rédaction d’une charte d’éthique et de stabilité, a indiqué le ministère qui réitère sa volonté de laisser les portes du dialogue ouvertes.
Dans un communiqué rendu public, à l’issue de la rencontre de deux jours avec les syndicats, le ministère de l’Education a précisé que « le procès-verbal commun a buté sur le dernier point engageant l’ensemble des parties à la rédaction d’une charte d’éthique et de stabilité dans le secteur de l’éducation, et donc n’a pas été signé ».
Cette charte, précise le ministère, vise à assurer un climat favorable à la construction d’un processus favorisant l’émergence d’une école de qualité.
Le ministère a expliqué, que « le procès verbal n’a malheureusement pas été signé malgré l’accord des deux parties sur l’installation d’une commission chargée du réexamen du statut particulier des personnels de l’éducation nationale, ainsi que la mise en œuvre d’un calendrier pour l’exécution des procès préalablement signés ».
Il a été également convenu « l’organisation de séances de travail à l’échelle des directions de l’éducation avec les instances syndicales locales, en vue d’une résolution des problèmes au niveau des wilayas ».