Une augmentation progressive de la production décidée par l’OPEP
Tablant sur une amélioration de la demande mondiale sur le pétrole, les pays exportateurs de pétrole, regroupés dans le cadre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, OPEP+, ont décidé d’une légère augmentation de la production entre mai et juillet.
Cette augmentation de la production peut entraîner une baisser des prix de l’or noir. C’est la raison pour laquelle l’Algérie préconise la prudence, proposant une évaluation de cette décision.C’est pour la deuxième fois que les pays de l’OPEP+ ont décidé d’une augmentation de la production.
Après une augmentation de 500 000 barils/jour, décidée au mois de janvier, ces pays exportateurs ont une nouvelle fois opté pour une augmentation graduelle de la production, présageant une reprise de la demande, soutenue par l’avancement de la campagne de vaccination anti-Covid dans le monde.
Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a affirmé que «les participants ont convenu de modifier progressivement le niveau de la production durant les mois de mai, de juin et de juillet, où il sera procédé à l’augmentation de la production pour une quantité ne dépassant pas les 500 000 barils/jour par mois».
Sur cette base, le volume de la baisse sera réduit à 6,5 millions de barils/jour en mai, puis 6,2 millions de barils/jour en juin et 5,7 millions de barils/jour en juillet. Il a en outre indiqué que la 28e réunion du comité ministériel conjoint du suivi OPEP et non-OPEP (JMMC) a connu des débats fructueux qui ont permis d’évaluer l’état d’avancement des opérations de vaccination anti-Covid19, passant de 2% en mars à 7% actuellement, du total de la population mondiale. «Une avancée positive pour le marché pétrolier», a-t-il expliqué.
La décision de l’OPEP+, qui avait adopté une démarche prudente, d’augmenter la production a fait réagir plusieurs observateurs pour qui l’OPEP «fait le pari que le déploiement des vaccins anti-Covid-19 va s’accélérer pendant l’été dans les plus grandes économies mondiales et que les gens se remettront à voyager, entraînant une augmentation de la demande d’énergie». D’autres, en revanche, estiment qu’augmenter la production avant une reprise de la demande risque d’entraîner une baisse des prix.
C’est la raison pour laquelle l’Algérie préconise la prudence. Selon le ministre de l’Energie, l’Algérie s’est penchée sur la question durant son intervention. «Il faut rester prudent et revenir au mois de mai pour une réunion afin d’examiner et d’évaluer cette décision par rapport au comportement du marché face à cette légère augmentation de la production», a-t-il déclaré hier sur les ondes la Radio nationale.
Il a également affirmé que tous les pays ayant pris part à la réunion étaient unanimes quant à la nécessité de poursuivre les efforts de réduction de la production jusqu’à parvenir à la stabilité du marché et celle du surplus des stocks pétroliers mondiaux. Pour ce qui est de la part de production fixée par l’Algérie, M. Arkab a précisé que la modification permettra une augmentation légère dans la production algérienne de 11 000 barils/jour en mai et en juin et de 14 000 barils/jour en juillet.