Une 3e place pour l’Algérie au dernier Championnat arabe des nations juniors garçons : Ça dit quoi pour le handball national ?

Une place sur le podium. La dernière. Derrière l’Arabie Saoudite qui lui a barré la route de la finale. Ça veut dire ? Rien moins que celui qui n’avance pas recule. Troisièmes. Allez on ne va pas jouer aux rabat-joie et laisser les camarades du duo Ramy Sidi Aissa et Rabah Racim Medahi qui reviennent au pays avec des distinctions personnelles en plus de la médaille de bronze, apprécier le parcours à sa juste mesure et trêve à plus grand parce qu’ils ont du talent
Pas beaucoup d’ambitions. Pas même au plan arabe et ce n’est pas tout le monde qui était à Tunis à l’occasion de ce tournoi où manquait, entre autres, l’incontestable N°1 arabe et africain, l’Egypte, toutes catégories d’âge confondues ? Il faut croire que oui. Qu’il faille, malheureusement pour les férus de la petite balle en Algérie, se rendre à l’amère évidence que le handball national, à tous les niveaux, n’est plus qu’un géant aux pieds d’argile.
Rien à voir avec un passé récent où il écrasait tout sur son passage. Pour cette édition arabe organisée par la Tunisie qui était destinée au passage à survoler la compétition (c’est désormais fait, le titre dans la poche à l’arrivée d’une finale presque à sens unique et donc plus que logique), laissant les seconds rôles au tandem Arabie Saoudite, finalement bonne deuxième mais qui n’a pas fait le poids en finale devant les Aiglons de Carthage, et Algérie, les petits Fennecs ratant pour leur part la marche en demies finales devant cette dernière en prolongations après les avoir battus en quarts de la même manière.
D’un cheveu et en prolongations également. Intouchables Tunisiens comme attendu par les observateurs (notamment en l’absence remarquable et remarquée des petits pharaons, encore une fois, comme pour leurs aînés, sans concurrent au double plan régional et continental), surprenants Saoudiens (pas trop s’agissant d’une école qui apprend vite et progresse plus vite avec de gros moyens mobilisés et une politique de formation apportant ses fruits comme pour de nombreuses sélections du Golfe arabe qui avancent à grands pas) et, à l’arrivée (on le craignait un peu beaucoup), un sept national algérien rendant une copie conforme à l’original d’une discipline évoluant chez nous à vaux l’eau.
Faisant du surplace pour ne pas dire régresse. Et ce n’est pas les occasions qui ont manqué la saison dernière pour se rendre compte, résultats catastrophiques à l’appui (en sélections comme en compétitions de clubs avec une image sérieusement écornée, un prestige en berne) que le handball algérien, jadis au sommet de la hiérarchie continentale (on ne dira pas arabe), a perdu de son lustre. Rentre définitivement dans les rangs en attendant une réforme qui ne vient pas. En plus des crises récurrentes qui traversent cycliquement une structure en charge de sa gestion à la réputation singulièrement ternie par les nombreux scandales servis.
L’Algérie derrière l’Arabie Saoudite. Un peu comme l’élève qui dépasse le maître. Sans plus ? Ça signifie malheureusement, fâcheusement, qu’au moment où sous d’autres cieux on travaille, chez nous, on passe son temps à régler des comptes sournois. On oublie tout simplement l’adage qui veut que celui qui n’avance pas recule. Fatalement. A quand le réveil ? Pas pour demain, on le craint . . .
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