Un Sommet sans précédent : Le monde arabe à l’heure d’Alger

Les montres sont réglées à l’heure d’Alger à l’occasion du 31e Sommet arabe de la ligue arabe, un rendez-vous voulu celui du consensus autour des défis auxquels sont exposées les populations de la région notamment la sécurité alimentaire, les répercussions de la guerre en Ukraine et bien évidemment la lancinante question palestinienne.
L’Algérie, qui a annoncé au mois de mars dernier la tenue de ce sommet les 1er et 2 novembre prochain, parallèlement à la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, a individuellement invité les dirigeants arabes à prendre part à ce rendez-vous et réunit toutes les conditions pour la réussite de cet événement.
C’est lors de l’ouverture des travaux de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes au palais des Nations que le président de la République a déclaré que l’Algérie abritera le Sommet arabe en 2022. Le 9 mars dernier, les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis au Caire, avaient adopté la décision du Président Abdelmadjid Tebboune relative à la tenue du prochain Sommet arabe les 1er et 2 novembre prochain. Depuis, des visites, des rencontres bilatérales entre la diplomatie algérienne et les dirigeants des pays arabes se sont succédé.
Tous les dirigeants arabes ont été invités à prendre part à ce rendez-vous. Des invitations individuelles ont été adressées aux souverains et chefs d’Etat arabes. Des invitations qui ont eu un avis favorable de la part des destinataires, lesquels ont exprimé leur volonté de concourir à la réussite de ce sommet, exprimant leur soutien aux nobles démarches entreprises par l’Algérie pour l’unification des rangs de la nation arabe.
Les envoyés spéciaux du président de la République, à l’instar des ministres des Affaires étrangères, de l’Energie et de l’Intérieur, ont sillonné, des jours durant, les capitales des pays arabes pour transmettre les lettres d’invitation. Une haute représentativité est attendue, d’autant plus que, pour la majorité, ce sont les Présidents et Rois des pays qui vont prendre part au sommet.
Le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, a été le premier à être convié. Cela n’est qu’une preuve de la place centrale qu’occupera la cause palestinienne dans l’ordre du jour du sommet. Un pas est déjà fait, d’autant que les différentes factions palestiniennes, qui ont participé à la Conférence d’unification des rangs palestiniens, ont signé, le 13 octobre dernier, « la Déclaration d’Alger ».
Les présidents égyptien et tunisien, l’émir de l’Etat du Koweït, l’émir de l’Etat du Qatar, le président de l’Etat des Emirats arabes unis, le président de la Mauritanie, le roi de la Jordanie, Oman, le Bahreïn, le Liban et le Maroc vont être de la partie. Le président du Conseil présidentiel libyen, le président du Conseil soudanais, de Djibouti et l’Irak ont aussi confirmé leur participation au Sommet d’Alger. Pour sa part, le prince héritier du royaume d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salman, a informé le président algérien de son absence au sommet, évoquant des raisons de santé. Riyad sera cependant représenté par une délégation menée par le ministre des Affaires étrangères saoudien. Les présidents du Sénégal et de l’Azerbaïdjan sont les invités d’honneur, respectivement président en exercice de l’Union africaine (UA) et président en exercice du Mouvement des Non-alignés.
Toutes les conditions réunies pour la réussite du sommet
Un vrai marathon est lancé en vue de réunir toutes les conditions pour la réussite du Sommet arabe. Chose faite, de l’affirmation des différents responsables. Le Premier ministre a affirmé que l’Algérie a réuni les conditions optimales pour le succès du Sommet arabe d’Alger, précisant que le sommet « devrait consolider les valeurs communes et la solidarité arabe, consacrer le caractère central de la cause palestinienne et mettre à jour l’initiative arabe de paix de 2002 ».
Le ministre des Affaires étrangères a, de son côté, affirmé que l’Algérie était prête à accueillir ce rendez-vous, notamment lors des travaux de la 158e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel. Le 17 octobre dernier, le SG de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a été reçu par le président de la République et le ministre des Affaires étrangères dans le cadre de la coordination permanente pour l’achèvement des préparatifs du Sommet arabe. « Le Sommet d’Alger sera rassembleur », avait-il notamment déclaré.
S’agissant de la sécurisation de cet événement, le ministre de l’Intérieur a présidé des rencontres de coordination avec les responsables de différents services de sécurité, consacrées au suivi des préparatifs liés à la sécurisation de cet important événement.
« Alger se met sur son 31 »
La capitale, qui va recevoir pour une période de deux jours les dirigeants arabes, s’est embellie. En effet, une opération d’embellissement a été initiée par la wilaya d’Alger pour accueillir ses hôtes dans les meilleures conditions. Des travaux d’embellissement, de nettoiement et de plantation d’arbres, d’aménagement des routes, d’éclairage public sont menés par plusieurs Epics de la wilaya d’Alger, le but étant d’offrir une meilleure vitrine de la capitale, et ce à travers la mobilisation de plusieurs moyens humains et matériels.
Des reproductions de monuments célèbres symbolisant les capitales et les villes des pays arabes ornent la grande place près de Djamâa El-Djazaïr. Un timbre-poste arabe unifié à l’occasion du 31e Sommet arabe d’Alger est également émis. Ce timbre, qui se veut une traduction de l’union et de la coopération entre les pays arabes, est en effet émis chaque trois ans par tous les pays arabes.
Une nouveauté pour ce 31e Sommet arabe, le « zéro papier ». En effet, il y aura un recours exclusif aux supports numériques lors de ces travaux. Les points inscrits à l’ordre du jour, que les dirigeants, les ministres et les ambassadeurs examineront, seront affichés sur les écrans des ordinateurs sans l’usage d’aucun document ni papier.
Une semaine avant le jour J, des réunions préparatoires du Sommet arabe d’Alger ont déjà débuté. Le Centre international des conférences abrite, depuis la fin de semaine, des réunions, à l’instar d’une réunion du Conseil économique et social au niveau ministériel et de la réunion des ministres des Affaires étrangères.
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