Un réseau international de trafic de véhicules tombe

C’est par un réseau très solide et très structuré, agissant à niveau continental, avec ses centaines de membres, algériens et étrangers, que des centaines voire des milliers de véhicules ont été volés en Algérie et partout dans le monde.
Une organisation criminelle intercontinentale qui vient d’être démantelée par les enquêteurs de la police judiciaire d’Hussein Dey.
L’empire du trafic de véhicules intercontinental tombe à Alger. Un autre point gagné par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) membre d’Afripol et d’Interpol.
Les éléments de la Sûreté d’Alger et dans une vaste opération de haute qualité, ont réussi à démanteler un réseau intercontinental de trafic de véhicules dans lequel 21 trafiquants, sur 112 identifiés, ont été arrêtés et 115 véhicules volés en Europe et transférés en Algérie ont été saisis.
Selon la Cellule de communication de la Sûreté d’Alger, il s’agit d’une grande organisation criminelle spécialisée dans le trafic des véhicules, répartie en huit groupes à travers 21 wilayas du pays, et qui a des tentacules dans diverses capitales européennes, africaines et du Moyen-Orient, notamment grâce à des complices de différentes nationalités et des émigrés algériens.
Une organisation criminelle très structurée et qui agissait durant de longues années sur l’axe Europe-Algérie-Afrique-Moyen Orient. Une véritable passerelle intercontinental, de trafic de véhicules où pas moins de 112 trafiquants algériens sont devenus des membres, sans oublier les autres Algériens vivant en Europe qui volent des véhicules en Europe avant de les expédier en Algérie, et après au Moyen Orient.
Des noms de personnes mortes sur des cartes grises
Dans leurs activités, les trafiquants ont utilisé plusieurs méthodes machiavéliques pour arriver à leurs fins. Ils ont, à titre d’exemple, falsifié des cartes grises portant des noms des personnes décédées ; parfois ils mettaient des noms des personnes désignées à de nouveaux postes de travail avant même que ces dernières ne prennent leurs fonctions.
La Sûreté d’Alger a expliqué que certains des trafiquants ont aussi utilisés de faux cachets et sceaux officiels, et ils ont même fabriqué de faux billets de banque en devises en utilisant un gros matériel. Tout a commencé il y a six mois de cela, le jour où la police judiciaire d’Hussein Dey relevant de la Sûreté d’Alger a ouvert une enquête très approfondie à des renseignements faisant état de la présence de plusieurs véhicules, mis en circulation avec des extraits et des cartes grises portant de fausses identités.
Une fois les investigations lancées, les enquêteurs de la Police judiciaire sont arrivés à savoir que les véhicules signalés circulaient avec de faux propriétaires.
En vérifiant les documents de base de chaque véhicule signalé, les enquêteurs ont découvert des adresses de résidences autres que celles mentionnées sur les cartes grises, ce qui confirmait qu’il s’agissait de faux propriétaires et que les véhicules en question avaient été volés.
Après plusieurs vérifications, il s’est avéré que l’ensemble des documents administratifs et officiels avaient été falsifiés par les faux propriétaires.
En exploitant davantage les renseignements, les éléments de la police judiciaire ont identifié quelques membres du réseau ; ces derniers avaient profité de leurs fonctions, qui leur avaient facilité la tâche.
Ils avaient installé de nouvelles bases de données sur le fichier numérique des véhicules de leurs complices. Ilsont également enregistré de nouvelles spécifications et de nouveaux numéros de série de l’ensemble véhicules qu’ils ont réceptionnés en Algérie après leur vol en Europe.
Une fois les deux étapes conclues avec succès et sans être repérés par le milieu du travail, ces trafiquants complices passaient à la dernière étape qui consistait en l’enregistrement et le téléchargement du document de base de chaque voiture volée, au niveau des services des cartes grises, soit à Alger ou partout au pays. De cette manière, chaque voiture était écoulée facilement sans trop d’inquiétude du côté des services de sécurité..
180 jours d’enquête
Six mois d’investigation, six mois de déplacements à l’intérieur et à l’extérieur du pays, six mois de surveillance des appels téléphoniques entre les trafiquants et six mois de surveillance des mouvements des cibles.
Au bout de cette longue période d’enquête, les chevronnés de la Sûreté d’Alger ont pu identifier 112 trafiquants, dont 21 seront arrêtés l’un après l’autre, après des perquisitions des domiciles un peu partout au pays. L’arrestation des 21 trafiquants sur les 112 identifiés semblent avoir un grand effet sur la suite de cette longue enquête.
En effet, les policiers enquêteurs ont réussi, grâce à l’arrestation d’une partie des trafiquants, à récupérer 115 véhicules volés en Europe par le réseau et introduits illégalement en Algérie avant de finir en Moyen Orient.
Enfin, les 21 trafiquants arrêtés sont écroués pour constitution d’une organisation criminelle, crime organisé intercontinental, contrebande, vente et achat et fausses immatriculations des plaques en Algérie des véhicules immatriculés à l’étranger sans le recours aux procédures énoncées dans le règlement applicable au pays.
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