Un protocole d’accord bientôt signé entre l’UGTA et le patronat

Les relations professionnelles et la concertation dans le monde du travail feront l’objet d’un protocole d’accord qui sera bientôt signé entre l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et les organisations patronales.
L’annonce a été faite jeudi à Alger par le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, lors de son intervention à l’occasion de la réunion de coordination des Fédérations nationales de l’organisation, en présence du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi et le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad. Sans donner plus de détails, Sidi Saïd a fait savoir que dans ce protocole d’accord il s’agit d’un instrument issu du Pacte économique et social qui va gérer le relationnel dans le monde du travail.
Ce regroupement des partenaires sociaux est un signe de confiance qui a été instauré au fil des années entre les acteurs du monde du travail, le gouvernement et les organisations patronales. « Nous sommes entrés dans une dynamique de confiance et de recherche du compromis », a souligné Sidi Saïd, pour qui « le dialogue est l’arme la plus efficace et la plus redoutable pour l’épanouissement du travailleur et de sa famille ».
Le premier responsable de l’organisation syndicale rendra hommage à la sollicitude et la disponibilité du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Dans ce sillage, il a annoncé que « UGTA a prévu une journée d’étude sur les questions sociales et le droit syndical » dont l’objectif est de garantir la stabilité du pays et l’épanouissement du travailleur. Sur cette base, le premier responsable de la Centrale syndicale a soutenu que « l’UGTA est un acteur principal et efficace dans la défense des droits des travailleurs et de la République et elle le restera ». Sidi Saïd a affirmé que l’Organisation va atteindre plus de deux millions adhérents au 31 décembre 2015 ».
Toujours dans le registre des acquis, il dira que depuis 1999, les salaires et autres indemnités ont augmenté de 70%, tandis que les retraites ont connu, durant la même période, une hausse de 40%. Réitérant à cette occasion le soutien « basé sur la conviction » de l’UGTA pour le président Abdelaziz Bouteflika, Sidi Saïd a indiqué que « les augmentations, entre salaires et indemnités, ont atteint une moyenne générale de 70% depuis 1999 et une moyenne de 45% pour les retraites ».
Le même responsable a mis en évidence les nouveaux acquis, en matière de salaires, des travailleurs des différents secteurs d’activité suite à l’annulation de l’article 87 bis. Il a cité, à cet effet, le secteur du textile, dont les travailleurs « ont bénéficié des augmentations allant de 4 000 à 7 000 DA, ceux du secteur de la Mécanique entre 3 000 et 5 000 DA et ceux de l’agroalimentaire qui dépassent les 4 000 DA ».
Il a ajouté que des augmentations oscillant entre 3 000 et 4 500 ont été aussi enregistrées dans le secteur privé suite à l’annulation du 87 bis, indiquant qu’une enveloppe de 200 milliards de DA a été débloquée suite à cette mesure. Par ailleurs, l’UGTA a réaffirmé, à travers une déclaration, son « soutien au président de la République dans toute sa démarche pour parachever toutes ses réformes ».
L’UGTA note que « le parachèvement des réformes politiques et de gouvernance, ainsi que la révision constitutionnelle par une nouvelle projection de démocratie et de diversité politique confortera le respect des droits et des libertés individuels et collectifs des citoyens et garantira une transparence dans tout ce qui est relatif aux grands enjeux économiques, juridiques de la vie nationale en protégeant le libre choix du peuple et en conférant la légitimité à l’exercice des pouvoirs en consacrant l’alternance démocratique ».
Pour leur part, les secrétaires généraux des Unions de wilaya ainsi que les Fédérations nationales ont lu « une motion de soutien et ont renouvelé leur confiance » au SG de l’UGTA. Présent à la rencontre de l’UGTA pour représenter le patronat, Nait Abdelaziz a mis en exergue « l’existence de deux dénominateurs communs entre les patrons et l’organisation syndicale : le patriotisme et la fibre sociale », ajoutant que « le dialogue social est une vertu qui a fait ses preuves ».
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