Des mesures pour maîtriser la hausse des prix
Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations travaille à finaliser un projet de loi destiné à réguler le marché, à stabiliser les prix et à préserver le pouvoir d’achat des citoyens. C’est ce qu’a affirmé, ce mardi, Ahmed Mokrani, directeur de la régulation des marchés au ministère du Commerce.
Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à organiser le marché, qui figure parmi les priorités du secteur. L’objectif, selon le même responsable, est de remédier aux lacunes en matière d’infrastructures commerciales, notamment en ce qui concerne « les grands espaces de vente et les marchés, tout en assurant un meilleur contrôle des prix des produits de consommation courante », a-t-il précisé sur les ondes de la Radio algérienne.
Mokrani a souligné l’importance de renforcer les offices de régulation du secteur agricole. Il a précisé que « ces institutions doivent être réactivées et leurs missions redéfinies pour mieux analyser le marché et anticiper les besoins nationaux ». Cette approche proactive vise à prévenir les pénuries et à éviter les hausses de prix injustifiées des denrées alimentaires.
En ce qui concerne la hausse des prix du café, M. Mokrani a indiqué que le ministère a pris note de l’augmentation record de cette matière première sur les marchés mondiaux. Pour y remédier, des mesures réglementaires seront mises en place afin de maîtriser les prix au niveau national. Ces actions font suite aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres, visant à compenser les écarts de prix afin de protéger les consommateurs algériens.
Ahmed Mokrani a également évoqué les avancées réalisées en matière de numérisation dans le secteur du commerce. Une base de données numérique a été instaurée, répertoriant toutes les unités de production et les chaînes de distribution. En outre, une plate-forme numérique dédiée aux infrastructures de stockage et aux chambres froides a été créée, et ce dans le but de mieux gérer les stocks et d’éviter toute forme de spéculation ou de monopole sur les produits alimentaires.
Il a enfin présenté le bilan des interventions réalisées au cours des neuf premiers mois. Cela a conduit à un total de 1 643 027 interventions, avec 154 983 infractions constatées. De plus, 148 096 procès-verbaux ont été établis, et des saisies d’une valeur de 3,4 milliards de dinars ont été effectuées, sans oublier la proposition de fermeture de 9 596 établissements.
En ce qui concerne la spéculation illégale, M. Mokrani a signalé que 114 082 interventions avaient été réalisées, avec 28 délits constatés et 28 procès-verbaux rédigés, ainsi que la saisie de 234 tonnes de marchandises.