Un plan pour le sauvetage de la vieille ville de Médéa
La 2è phase de l’étude relative au programme de sauvegarde de la vieille ville de Médéa qui s’est tenue, récemment, au siège de l’APW, a été présentée par le directeur de la culture et des arts, Brahim Benabderrahmane, accompagné du chef de service chargé du patrimoine, Ahmed Merbouche, qui a donné un aperçu sur l’état d’avancement du projet, en présence d’élus, d’architectes, de représentants d’organismes et de personnes intéressés par le patrimoine ancien.
D’une grande importance historique et patrimonial, représentant un pan de la mémoire, la vieille ville est considérée comme “l’un des plus anciens centres historiques en Algérie, étant aussi une ville millénaire, d’une grande valeur historique”.
En effet, Médéa a connu une succession de civilisations et d’Etats sur sa terre, comme rapporté par l’explorateur et géographe Hassan El Wazzan, dit Léon l’Africain, qui fait remonter son existence aux périodes numide et romaine durant le 1er ou le 2ème siècle de notre ère.
“C’est durant ces périodes qu’a été construit un établissement militaire qui aurait pris le nom de Medix ou Ad-Medias selon Mac-Carthy, une autre étape décisive dans l’histoire de Médéa dont la refondation a eu lieu durant la succession des périodes Ziride, Almoravide, almohade, Zianite et Mérinide, ottomane et française.
Dans leurs interventions, les responsables de la direction de la culture ont déroulé l’historique du projet de sauvegarde de la vieille ville de Médéa, rappelant que que le site a été “créé en secteur sauvegardé le 10/12/2018, conformément au décret exécutif N° 18/314” et a été inscrit en étude pour l’élaboration d’un plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé (PPSMSS) de la vieille ville échelonnée sur trois phases, à savoir: -diagnostic et mesures d’urgence en cas de besoin, -analyse historique et typologique et avant-projet du PPSMVSS; – rédaction finale du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés.
La présentation du projet par le bureau d’études « fondation Médina » a été suivie de débats qui ont soulevé un certain nombre de questions sur le “devenir de ce centre historique et les modalités permettant la sauvegarde de ce patrimoine d’une valeur inestimable, la préservation du style architectural susceptible d’être adopté pour la réalisation de nouvelles constructions se trouvant au sein du secteur sauvegardé. Il a également été suggéré que soit envisagé la promotion de l’artisanat et les métiers caractérisant ce centre historique depuis toujours”.
Selon les responsables de la direction de la culture et des arts, “la deuxième phase sera décisive du moment qu’un plan préliminaire de sauvegarde avait été proposé et adopté, ainsi qu’un règlement régissant toute intervention au sein du secteur sauvegardé”.
Nabil.B