Un échange fructueux entre les acteurs de l’emploi des jeunes
Ayant ouvert ses portes pour trois jours, depuis jeudi, au palais de la Culture, le Salon « Talents et emploi » clôture aujourd’hui samedi. Cette rencontre entre les acteurs de l’emploi draine un nombre considérable de visiteurs.
Les jeunes, par centaines, se bousculent auprès des firmes participantes pour s’informer et déposer leur demande. Le téléphérique menant des Annasser au palais de la Culture ne cesse de multiplier ses trajets pour amener sur les lieux les jeunes visiteurs, garçons et filles.
Le flux considérable de voitures a saturé les capacités de stationnement du palais de la Culture. C’est dire l’intérêt que porte la jeunesse à l’obtention d’un poste de travail. Cette jeunesse, présente au palais de la culture ne manque pourtant pas d’une haute formation universitaire.
Ils sont tous diplômés des grandes écoles et des universités, et la plupart sont à la recherche d’un premier poste de travail. Ils ont droit à ce poste, eux qui ont sacrifié leur jeunesse à des études longues et approfondies.
Ils sont maintenant prêts à assumer leur rôle de producteurs dans la société pour lui rendre l’aide octroyée et le soutien apporté durant leur période d’études.
Avec le travail, ils aspirent aussi d’une manière légitime, tout en contribuant au développement économique, à leur indépendance financière, et par cette voie, à leur épanouissement personnel.
Ce Salon de trois jours, vise justement la sphère économique, et plus particulièrement l’entreprise de production, source de richesses.
Parmi les entreprises participantes, on citera le Groupe Aigle, spécialisé dans la production de détergents. Son slogan, bien affiché sur son stand, nourrit tous les espoirs : « L’essentiel pour nous, c’est vous « .
Dans le domaine de la production, on mentionnera la présence de Mercedes, installé récemment en Algérie et qui recherche des cadres et collaborateurs performants. Les opérateurs de téléphone mobile Djezzy et Mobilis, dont les bénéfices augmentent considérablement d’année en année, reçoivent un grand nombre de jeunes.
Ils déposent leur CV dans l’espoir de trouver rapidement un travail. Ils tentent aussi leur chance auprès de banques françaises installées en Algérie, comme la Société Générale et la BNP. Pour le personnel à bord dans le transport aérien, une firme recrute pour les compagnies du Golfe, des stewards et des hôtesses de l’air âgés entre vingt et trente ans.
Les nouveaux sortants de l’université des sciences et des technologies de Bab Ezzouar peuvent compter, pour trouver leur premier emploi, sur l’association des anciens étudiants de cette université qui a ouvert un stand dans ce Salon.
Absence du secteur public, grand pourvoyeur d’emplois
D’une manière générale, ce Salon, bien qu’il occupe une grande partie des espaces couverts du palais de la culture, semble bien réduit par rapport à l’afflux des jeunes venus le solliciter un emploi. Les entreprises nationales géantes qui recrutent pour remplacer leur personnel partant à la retraite sont absentes.
Il en est de même du secteur public, grand pourvoyeur d’emplois. Les ministères, avec leur formidable structure d’établissements sous tutelle dans tous les secteurs de l’économie, ne participent pas également.
Ces établissements sous tutelle représentent l’ensemble des secteurs d’activités concernant la production, le commerce, l’éducation, la culture et les services. Ils renouvellent également périodiquement leur personnel et il serait bien qu’ils aient leur place dans ce Salon, offrant ainsi des opportunités d’emploi aux jeunes sortants des universités.
Ces jeunes, rassurés sur la stabilité de leur emploi, avec leur dynamisme, leurs immenses capacités créatives et leur enthousiasme, apporteraient un fort renouveau dans l’univers de l’économie nationale.
Un nouveau départ bien utile en ces temps difficiles. La participation du secteur public contribuerait ainsi grandement et efficacement à redynamiser cet échange fructueux entre les acteurs de l’emploi, pourvoyeurs et demandeurs.
