Un Don Quichotte avec le Ballet national
La célébration de la Journée internationale de la danse, à Alger, sera animée par le Ballet national algérien, en soirée de ce samedi 2 mai, au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, avec un spectacle marqué par la diversité.
Comme chaque année, depuis l’instauration par l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) en 1982 de la Journée internationale de la danse, celle du 29 avril, nombre de pays présentent des œuvres et de nouvelles performances. A Alger, la soirée de ce 2 mai sera ponctuée par des artistes du Ballet national algérien et de jeunes talents.
Dans un spectacle de danse alternant entre le classique, le contemporain et la fresque, le public a pu apprécier une création constituée de plusieurs tableaux, sinon une mise en scène avec différents thèmes. Le danseur étoile du Ballet national, Sofiane Drici, a ouvert la danse en présentant un extrait du spectacle Don Quichotte dans un registre classique avant de céder la scène aux jeunes ballerines de l’école de danse Arabesque d’Alger. Ces dernières ont présenté une petite chorégraphie élaborée sur une composition de Ludwig Beethoven.
Agées pour la majorité d’entre elles de 12 à 15 ans, ces jeunes danseuses ont révélé, après avoir présenté une seconde chorégraphie, un réel potentiel artistique, tant dans la création libre que dans le classique, malgré leur jeune âge et leur très modeste expérience de la scène et du public.
Dans un registre de danse contemporaine proche de la création libre, le jeune danseur Mohamed Djamaa de Laghouat – il a rejoint le ballet depuis à peine trois mois – a proposé un tableau dynamique mettant en scène le retour à la vie après la souffrance.
Sa performance Phénix a séduit le public du Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Quatre danseurs du Ballet national ont également gratifié le public d’une nouvelle création, Ego, entre force et faiblesse. Cette dernière se contente d’illustrer la force et la fragilité dans une chorégraphie simpliste soutenue par une lumière et une musique qui sont plus expressives que la danse.
Quant aux danseurs Wissam Mazouz et Abdessamed Sadouki, ils ont séduit l’assistance avec une chorégraphie mettant en scène le rapport de l’humain à l’espace et au temps. Ces deux danseurs ne cessent de s’éloigner l’un de l’autre pour se retrouver et se déchirer à nouveau dans un rythme très élevé.
En seconde partie de cette soirée, les danseurs du Ballet national ont présenté le spectacle Algérie ma liberté, monté en 2013 dans le contexte des célébrations du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Une œuvre qui expose par des tableaux chorégraphiques le déclenchement et le déroulement de la guerre de libération nationale avec un focus sur les étudiants et lycéens qui ont rejoint le maquis.
La Journée internationale de la danse est initiée par le Comité de danse international (CDI, en relation avec l’Unesco), la date du 29 avril est choisie pour commémorer l’anniversaire de Jean-Georges Noverre (1727-1810), créateur du ballet moderne.
Il est alors question de réunir le monde de la danse, de rendre hommage à la danse, célébrer son universalité en franchissant toutes les barrières politiques, culturelles et ethniques, afin de rassembler l’humanité toute entière en amitié et paix autour de ce langage universel qu’est la danse.