Un demi-siècle d’unité sahraouie : Le combat continue
L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Khatri Addouh, a réaffirmé, ce dimanche à Alger, l’attachement indéfectible du peuple sahraoui à son droit légitime à l’autodétermination et à l’indépendance, tout en saluant le soutien constant et inébranlable de l’Algérie à cette cause inscrite dans les principes du droit international et du combat anticolonial.
Lors de la cérémonie célébrant le cinquantième anniversaire de la proclamation de l’unité nationale sahraouie, organisée au palais de la Culture Moufdi-Zakaria, organisée en coordination avec le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, le diplomate a rappelé que cet anniversaire symbolique « consacre la fidélité d’un peuple à sa cause et la continuité d’une lutte qui ne s’est jamais interrompue, malgré les épreuves et les manœuvres d’occupation ».
Khatri Addouh a indiqué que cette commémoration est « une occasion pour le peuple sahraoui, sous la direction du Front Polisario, de rappeler à la communauté internationale, et en premier lieu aux Nations unies et au Conseil de sécurité, que son droit à l’autodétermination n’est ni négociable ni sujet à compromis ». Soutenant que « toute tentative de détourner la question sahraouie du cadre onusien de la décolonisation est vouée à l’échec », il a souligné que « le peuple sahraoui ne se soumettra jamais au fait accompli imposé par l’occupation marocaine ».
L’ambassadeur a également dénoncé l’attitude de certaines puissances qui « feignent aujourd’hui l’impatience face à la durée du conflit, alors qu’elles se sont tues lorsque le peuple sahraoui subissait l’exil, la répression et la spoliation ». Il a interpellé ces dernières : « Où étaient ces voix lorsque le Maroc violait les accords signés sous l’égide des Nations unies en 1991, refusant le référendum d’autodétermination ? Où étaient-elles lorsque les envoyés personnels du secrétaire général démissionnaient successivement, face à l’intransigeance marocaine ? ». M. Addouh a par ailleurs dénoncé « le silence complice et les collusions » dont bénéficie le Makhzen, accusé de « poursuivre ses violations des droits humains dans les territoires occupés et de piller les ressources naturelles du Sahara occidental ». Il a prévenu que « les manœuvres médiatiques, les tentatives d’intimidation et les calculs diplomatiques ne parviendront jamais à ébranler la foi d’un peuple debout, décidé à vivre libre et digne sur sa terre ».
Par ailleurs, le représentant de la RASD a tenu à saluer « le soutien constant, ferme et sans ambiguïté de l’Algérie, Etat de principes et de valeurs, à la cause sahraouie ». Il a rappelé que cet appui, « institutionnel et populaire », s’enracine dans les fondements de la révolution du 1er novembre 1954 et se manifeste dans toutes les tribunes internationales, notamment à l’Assemblée générale des Nations unies, au Comité spécial de décolonisation, au Conseil de sécurité et au sein de l’Union africaine.
Pour Khatri Addouh, l’unité nationale, célébrée ce 12 octobre, « demeure la pierre angulaire de la résistance sahraouie et la clé de sa cohésion face aux défis imposés par l’occupation ». Cette unité, a-t-il dit, « nourrit la foi d’un peuple qui n’a jamais cessé de croire en la justice de sa cause et en la victoire de la légitimité sur la force ». Il a conclu, d’un ton empreint de détermination : « Cinquante ans après la proclamation de notre unité, le peuple sahraoui marche encore, d’un pas sûr, sur le chemin de la liberté. Il n’y aura ni oubli, ni recul. L’histoire finit toujours par trancher en faveur de ceux qui se battent pour la dignité, et non pour la domination. ».
Il convient de noter qu’à travers cette commémoration empreinte de symboles et de fidélité, le peuple sahraoui réaffirme au monde que sa cause reste vivante, que sa lutte demeure légitime et que son aspiration à la liberté n’a pas d’expiration. Cinquante ans après l’unité nationale, les générations sahraouies se succèdent avec la même foi, la même constance et la même espérance.
Le Sahara occidental continue d’incarner l’un des derniers chapitres ouverts de la décolonisation en Afrique. Et tant que ce chapitre ne sera pas refermé par la justice et la souveraineté retrouvée, la voix du peuple sahraoui continuera de s’élever ferme, digne et inébranlable pour rappeler que le droit à la liberté n’est ni une faveur ni une illusion, mais une promesse d’histoire que nul ne saurait effacer.
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