Anniversaire du doyen: Les mouloudéens mettent le feu à la capitale
Les « chnaouas », comme on les appelle, n’ont pas raté la belle occasion de la date du 08 août pour fêter comme il se doit, dans grosse ambiance, l’anniversaire de leur club fétiche.
Cent deux, c’est le nombre de bougies que les bruyants fans du doyen des clubs algérois se devaient de souffler par cette nuit d’été dans leurs différents et nombreux fiefs d’Alger et ses banlieues. Mais ils le feront, comme le veut désormais la tradition, avec des milliers d’engins pyrotechniques (fumigènes et autres) donnant au ciel de la capitale des couleurs surréalistes.
Spectacle unique immortalisé d’ailleurs pas seulement par les inconditionnels « rouge et vert » mais aussi par les curieux qui ont fait par exemple le déplacement d’El Kettani qui constituera le clou d’une soirée de folie.
Une soirée de fête alors que, curieusement, le MC AlgerMC Alger Le Mouloudia Club d'Alger plus couramment abrégé en Mouloudia d'Alger ou encore MCA, est un club omnisport algérien fondé le 7 août 1921 et basé à Alger. Le Mouloudia Club d'Alger est la seule équipe algérienne qui a réussi à gagner le triplé en 1976 et en remportant le premier trophée continental., en retrait ces dernières saisons s’agissant des premiers rôles (tous les objectifs ont de nouveau été ratés), s’est fait discret en échouant à terminer sur le podium de la Ligue 1 Mobilis. Une direction du club également en retrait, à vrai dire absente, lors de cette soirée, les « chnaouas » ayant décidé, faute de cérémonie officielle, de répondre présents par milliers. A l’honneur tout simplement en mettant carrément le feu à la capitale lorsque les douze coups de minuit sonneront, donnant le coup d’envoi à un spectaculaire craquage qui fera date dans les annales.
Tout en couleurs, la mer toute proche, la mythique plage « R’mila », renvoyant des images sublimes. Rarement El Bahdja, sauf peut-être avec le dernier sacre du voisin de palier, l’USM Alger en coupe de la CAF dont les échos sont encore vivaces, n’a connu de tels « débordements » de joie. Même parmi les plus chauvins des mouloudénes, on vous dira qu’il ne fallait même pas imaginer ce que ça aurait pu être si leur MCA avait signé un des titres mis en jeu.
Une folie, rapportent certaines sources, qui s’est propagé à travers toute l’Algérie, le Mouloudia comptant en dehors de la capitale des contingents considérables jusque dans les coins les plus reculés du pays, la raison tenant à l’histoire du sigle qui n’est autre que le premier club musulman à voir le jour (1921) sous la colonisation française.
La France, au passage, où résident, comme dans la capitale parisienne, des milliers de mordus, n’était pas en reste et qui a eu droit à ce spectacle spécifiquement algérien où les supporters des vert et rouge, malgré l’éloignement, ont à nouveau déclaré leur flamme aux couleurs d’un club pas comme les autres. Un exemple de fidélité en attendant que leurs joueurs remontent la pente et leur offrent enfin un titre pour redorer leur image.
