Un candidat sur trois n’est pas scolarisé à Constantine
Un total de 18 666 candidats dont 6 271 libres, soit le tiers, passeront dès ce matin les épreuves du baccalauréat session 2020 à Constantine dans des circonstances particulières en raison de la pandémie de la covid-19 qui sévit depuis le début de l’année.
Parmi ces derniers 56 détenus dans des centres pénitentiaires vont tenter de décrocher le sésame. Soixante-quatre (64) centres d’examen ont été désignés pour accueillir les élèves, soit 43 destinés aux candidats scolarisés et 21 pour les candidats libres dont un pour les prisonniers. Près de 6 430 encadreurs mobilisés par la direction de l’éducation sont appelés à superviser l’examen dont 4 290 seront chargés de surveiller les épreuves.
Des mécanismes visant à veiller au mieux sur le protocole sanitaire mis en place par la commission de santé avant et après les épreuves aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des classes seront assuré, a précisé, hier, le directeur de l’éducation, à l’image de la disponibilité au niveau de tous les centres d’examen des produits de désinfection et de stérilisation comme le gel hydro-alcoolique, ou encore la mobilisation de staffs médicaux au niveau de chaque centre, médecins et paramédicaux, pour l’accompagnement des candidats.
Un millier de policiers seront mobilisés pour la sécurisation de la soixantaine de centres d’examen dont la moitié, (29 centres) dans la seule commune de Constantine. Un centre, l’établissement de rééducation et de réadaptation de Boussouf a été par ailleurs aménagé pour les détenus. Une stratégie visant aussi à renforcer le rôle des patrouilles motorisées et pédestres a été aussi mise en place surtout aux alentours des centres d’examen. Ces agents auront pour mission d’accompagner et de sécuriser l’acheminement des sujets vers les centres d’examen et les copies des réponses des candidats après la fin des épreuves vers le seul centre de collecte lequel devra aussi accueillir les réponses des candidats d’autres wilayas de l’Est du pays. En ce qui concerne les centres de correction, deux établissements secondaires ont été retenus et deux autres en annexes. Les lycées El-Houria et Benbadis seront les sièges des opérations de corrections et ceux de Youghourta et Ibn Taymya constituent des annexes.
Des bus scolaires pour les régions enclavées
Un « plan circulation » a, par ailleurs, été établi par la sureté de wilaya afin de permettre une fluidité de la circulation automobile notamment sur les axes routiers menant vers les centres d’examen. Tout rassemblement sera aussi interdit devant les structures scolaires abritant les candidats, apprend-on du responsable de la cellule de communication du corps de sécurité qui précise en outre que toutes ces opérations seront effectuées dans le strict respect du protocole sanitaire mis en place par la wilaya en collaboration avec les acteurs chargés de veiller au bon déroulement des examens.
La gendarmerie nationale a également mis en place un dispositif sécuritaire et sanitaire à l’occasion au niveau des circonscriptions relevant de sa compétence. Des mesures préventives visant à sécuriser tous les centres d’examens et de collecte des copies des candidats ont été prises apprend-on du corps de sécurité. Idem pour les sujets avant la tenue des épreuves et les copies d’examen par la mise en place d’une stratégie opérationnelle qui sera assurée par des unités spécialisées chargées de veiller à la réussite de cet important rendez-vous scolaire.
De son côté la protection civile a mobilisé 115 agents et a mis en place un dispositif roulant au niveau des communes de Béni-Hamidène, Messaoud Boudjeriou, Ouled-Rahmoune et Ibn-Badis pour les besoins d’une assistance efficace et rapide.
Pour les zones enclavées et éloignées, les communes ont été chargées d’assurer le transport des candidats habitant ces localités, une opération supervisée par la direction des transports de la wilaya. A titre d’exemple l’APC d’Ain-Abid a mis en place, à en croire son président, un dispositif de transport pour les candidats au bac résidant dans les zones éparses de la commune dépourvues de transport, à l’image de celles considérées comme des zones d’ombre, comme les localités de Bordj-M’hiris, Zehana, Lekehalcha-Kbar, le village socialiste VSA et le village de Ain-El-Beida. Trois nouveaux bus de transport scolaire ont été récemment acquis.