Un cadre au fait des métiers de la presse

Il s’agit d’une juste promotion pour un journaliste professionnel rompu aux étourdissants rouages de la presse algérienne. Nommé, jeudi, par le président de la République à la tête du très sensible ministère de la Communication, Djamel Kaouane a semble-t-il plutôt réussi son passage à l’Agence nationale de l’édition et de publicité.
Après avoir passé deux année presque jour pour jour à la tête de l’agence, le successeur de Hamid Grine aura, on s’en doute, du pain sur la planche.
Les difficultés financières auxquelles est confrontée la quasi-totalité des médias de la presse écrite ne seront guère de minces affaires. Aussi devra-t-il s’incommoder des de ses contraintes avec justesse notamment à l’égard des médias ayant longtemps contribué à l’essor du champ médiatique avec la rigueur requise en formant des cortèges de journalistes depuis des années.
Le nouveau chef du département de la Communication aura ainsi la charge de tenter de tisser de sincères liens empreint de confiance entre le pouvoir et la presse aussi bien écrite qu’audiovisuelle sans oublier la presse électronique.
Le passage de son prédécesseur aura en effet été marqué par de nombreuses réalisations notamment la création de la carte professionnelle du journaliste, longtemps attendue, les lancements de nouvelles radios locales, le lancement du cycle de formation ainsi que la promulgation de loi sur l’audiovisuelle sans oublier la mise en place des moyens technologiques au profit des medias publics.
Son passage a été aussi marqué par son bras de fer juridique avec le groupe El-Khabar par le truchement duquel patron de Cévital voulait créer la premier situation de monopole dans le champ médiatique algérien.
Très au fait du rôle que joue la publicité dans les finances des médias pour avoir été lui-même directeur de publication d’un journal et surtout pour avoir été aussi de l’autre côté de la barrière en tant que président-directeur général de l’Anep presque seul pourvoyeur de la réclame étatique notamment pour la presse écrite, le nouveau chef du département, en expert, sait qu’il devrait composer avec une situation exceptionnelle induite par la crise économique.
Né le 28 octobre 1960 à Alger, Djamel Kaouane a débuté sa carrière professionnelle en novembre 1984 en tant que journaliste au quotidien public El-Moudjahid.
Entre 1987 et 1989, il a été journaliste à la Direction de l’information de la présidence de la République dans le cadre du service national avant de reprendre sa carrière au sein du journal El-Moudjahid, où il a été notamment rédacteur en chef entre 2 000 et 2008.
Entre-temps, il fera un passage au sein de la rédaction du Jeune Indépendant en 1999. Sa modestie et la perspicacité imprégnée à ses écrits étaient fort appréciées par tout le personnel et surtout par la jeune équipe rédactionnelle du pionnier de la presse indépendante privée. De 2008 à mai 2015, M. Kaouane a été nommé directeur de publication du journal Le Temps d’Algérie.
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